Léopold de Saussure (1866-1925)

LE SYSTÈME ASTRONOMIQUE DES CHINOIS

Archives des sciences physiques et naturelles, Genève.
1919, pp. 186-216, 561-588 ; 1920, pp. 214-231, 325-350.

[La] connaissance de l'astronomie antique n'est pas seulement nécessaire pour l'étude des procédés techniques, mais encore pour celle des croyances cosmologiques qui sont à la base de la civilisation chinoise. L'astronomie est, en effet, l'élément primordial de cette civilisation et toutes les idées générales en matière religieuse, philosophique, politique, sociale ou scientifique se sont cristallisées dans le moule fourni par la contemplation du ciel : le pôle, centre immobile trônant au milieu de la région circompolaire ; et les quatre quartiers du firmament qui correspondent aux quatre saisons et plongent alternativement sous l'horizon. Le respect religieux inspiré dès les plus lointaines origines par ce concept quinaire l'a imposé, comme une sorte de formule magique exprimant le secret de l'univers. Ce lien commun aux divers modes de la pensée chinoise a créé, dès la plus haute antiquité, le sentiment confus d'un déterminisme physico-moral universel auquel président d'une part l'Être suprême (Chang-ti, T'ai-yi) symbolisé par l'étoile polaire gouvernant les quatre régions du firmament, d'autre part le Fils du Ciel, son vicaire ici-bas, gouvernant les quatre régions de la Terre. Lire la suite >>>

Description du système — Preuves de l'antiquité du système — Rôle fondamental de l'étoile polaire — La théorie des cinq éléments — Changements dynastiques et réformes de la doctrine — Le symbolisme zoaire — Les anciens mois turcs — Le calendrier — Le cycle sexagésimal et la chronologie — Les erreurs de la critique.

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Extraits : Rôle fondamental de l'étoile polaire - Le symbolisme zoaire
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Ordre discontinu des saisons sidérales chinoises.
Ordre discontinu des saisons sidérales chinoises.

Suite : C'est précisément cette conception déterministe — d'après laquelle les rites, à base astronomique, accomplis par le Fils du Ciel, jouaient un grand rôle dans le maintien de l'ordre universel — qui sert de substratum à la doctrine de Confucius. C'est elle aussi qui a inspiré la théorie des cinq éléments, la chimie de l'antiquité, où quatre éléments périphériques (eau, feu, bois, métal) se combinent avec l'élément central terre. C'est elle qui a inspiré le traité philosophique Hong-fan (12e siècle avant notre ère) où les notions morales et physiques se groupent suivant le schéma quinaire. C'est elle qui inspire la théorie musicale, où quatre notes périphériques se groupent autour de la note centrale. Même lorsque la forme n'est pas quinaire, comme c'est le cas dans la théorie dualistique du yin et du yang qui représente la physique de l'antiquité, et comme dans le cycle des douze animaux, la doctrine est toujours d'ordre physico-astronomique.



Rôle fondamental de l'étoile polaire

Sphère céleste chinoise. La division de l'équateur est identique à celle de l'horizon.
Sphère céleste chinoise. La division de l'équateur est identique à celle de l'horizon.

La Chine primitive formant un noyau de civilisation entouré de tous côtés par des peuplades sauvages ou barbares, il est naturel qu'elle ait assimilé son empire à l'univers et attribué à son souverain une autorité œcuménique en considérant sa capitale comme le centre du monde.

C'est, semble-t-il, cette situation politique qui a suggéré l'idée, d'ailleurs fort rationnelle, de distinguer dans le ciel la région centrale, toujours visible, au milieu de laquelle trône l'étoile polaire, et les quatre quartiers équatoriaux plongeant alternativement sous l'horizon. Quoi qu'il en soit, la division homologue du ciel et de la terre en cinq régions dont une centrale et quatre périphériques, date de la très haute antiquité. Les expressions de Fils du Ciel s'appliquant au souverain, de Royaume du Milieu désignant le territoire qui lui est directement soumis, et de Dessous du Ciel signifiant l'empire sont vraisemblablement antérieures à la première dynastie. Le second chapitre du Chou king nous montre Chouen (22e siècle avant J.-C.), élevé par adoption à la dignité impériale, accomplissant le sacrifice ancestral à l'Empereur d'en haut, privilège du Fils du Ciel. A propos de cette mention, la plus ancienne, de la divinité suprême, les commentateurs chinois exposent que, dans l'antiquité, le Chang ti était représenté par l'étoile polaire. Cette tradition religieuse est confirmée par l'analyse de l'uranographie des Chinois, comme aussi par la philosophie résultant de leur système astronomique.

Révolution du pôle
Révolution du pôle

Les étoiles qui furent successivement polaires. — On appelle polaire l'étoile qui se trouve (à peu près) dans le prolongement de l'axe de rotation de notre planète, situation qui lui donne l'apparence d'être le pivot immobile de la révolution diurne. Mais cet axe, comme celui d'une toupie, se balance ; il décrit dans le firmament, en 25.765 ans, une circonférence dont le rayon est égal à l'inclinaison de l'équateur sur l'écliptique (environ 23 ½ degrés). Le pôle céleste se déplace donc assez rapidement parmi les étoiles et toutes celles qui se trouvent sur sa trajectoire deviennent successivement polaires.

Par suite de l'irrégularité de la répartition des étoiles sur la sphère céleste, il peut arriver que le pôle, dans son trajet, rencontre plusieurs étoiles notables en quelques siècles tandis qu'il n'en approchera aucune pendant une longue période consécutive. Ces deux cas se sont présentés au cours de l'histoire chinoise.

Fig. 11. Projection des 28 sieou sur l'équateur du 24e siècle
Fig. 11. Projection des 28 sieou sur l'équateur du 24e siècle

Notre étoile polaire actuelle (α Petite Ourse) offre cette double particularité d'être à la fois très brillante (2e grandeur) et précédée par une longue lacune ; de telle sorte qu'elle est considérée comme polaire, aussi bien en Orient qu'en Occident, depuis plus de mille ans, et destinée à conserver encore longtemps ce privilège. Mais dans les premiers siècles de la civilisation chinoise, le pôle céleste a passé successivement près de plusieurs étoiles : au 29e siècle il s'est trouvé à proximité de α de la queue du Dragon ; au 27e siècle il a passé près de 10 Dragon et au 23e siècle près d'une petite étoile entre 10 et α du Dragon. Or, comme le P. Gaubil l'a fait remarquer, la première de ces étoiles ne porte, dans la nomenclature chinoise, aucun nom remarquable, tandis que les deux suivantes se nomment T'ien yi (l'Unique du ciel) et T'ai yi (l'Unique suprême) qui les désignent nettement comme étoiles polaires. Ceci montre qu'au 29e siècle l'astronomie chinoise n'était pas encore constituée, tandis qu'elle l'était lorsque 10 Dragon jouait encore le rôle d'étoile polaire, c'est-à-dire aux environs du 25e siècle. Cette induction vient confirmer ce que le système astronomique chinois, corroboré par le texte du Yao tien, nous a déjà appris : à savoir que la création de ce système date de l'époque où les équinoxes et solstices se trouvaient dans les sieou cardinaux Mao, Sing, Fang, Hiu (fig. 11), c'est-à-dire aux environs du 24e siècle.

Fig. 12. Trajet du pôle dans la haute antiquité chinoise
Fig. 12. Trajet du pôle dans la haute antiquité chinoise

Si, sur un globe céleste à pôles mobiles, nous plaçons l'équateur dans la position où le point vernal se trouve en Mao (les Pléiades), les équinoxes et solstices seront compris dans les sieou cardinaux Mao, Sing, Fang, Hiu et le pôle nord se placera automatiquement au point P ou P' de la fig. 12, entre T'ai yi et T'ien yi. Le traditionalisme méticuleux des Chinois a donc transmis inconsciemment la position précise des cinq palais célestes de la période créatrice : en conservant, inamovibles, les étoiles déterminatrices qui limitent les sieou, il a maintenu la fixité des saisons sidérales primitives, représentées par 4 groupes de 7 sieou. Et en conservant le nom des anciennes étoiles polaires, il nous offre cette curieuse confirmation qui place le milieu du palais central en exacte concordance avec les milieux des quatre palais équatoriaux. Cet ensemble systématique étant confirmé, en outre, par le texte du Yao tien et par la symétrie primitive des couples de sieou.

Carte chinoise du XIIIe siècle
Carte chinoise du XIIIe siècle

Corrélation entre l'empereur et l'étoile polaire. — Nous avons vu que la conception fondamentale de la cosmologie chinoise est l'idée d'une révolution dualistique (yin et yang) s'accomplissant autour d'un centre immobile. Cette révolution, qui exprime la formule générale de l'univers, se manifeste dans le ciel par le mouvement des quatre palais sidéraux tournant autour du pôle immobile ; et sur terre par l'alternance des saisons correspondant aux régions cardinales de l'Empire (Dessous du ciel) auxquelles préside le Fils du Ciel.

Une corrélation s'établit ainsi entre le Ciel et la Terre ; entre l'Empereur d'en haut (Chang ti) et l'empereur terrestre (Ti) entre l'étoile polaire, résidence de l'Être suprême, et le trône impérial terrestre.

Dans la haute antiquité, où la croyance en l'Empereur céleste était profonde et vivace, la distinction semble avoir été bien établie entre le Chang ti, divinité anthropomorphique, et l'étoile polaire qui lui servait de résidence. Mais, dans les siècles postérieurs, cette distinction s'efface et il ne reste qu'une croyance, en quelque sorte déterministe, sur l'identité du rôle de l'empereur et de l'étoile polaire dans la nature. Si l'empereur se conduit mal et n'accomplit pas les rites de sa charge, la régularité des saisons s'altère, le mouvement des astres devient anormal, des malheurs fondent sur l'empire et la dynastie s'écroule par l'effet des lois physico-morales.

Confucius ne parle jamais du Chang ti et donne toujours à l'Être suprême le nom de T'ien, le Ciel, concept naturiste et déterministe qui élimine, dans sa philosophie, l'idée d'une divinité anthropomorphique distribuant arbitrairement des grâces. Il insiste, d'ailleurs, sur l'identité entre le rôle de l'empereur et celui de l'étoile polaire : « Le souverain qui règne par la vertu, dit-il, est semblable à l'étoile polaire. Il reste immobile au centre et tout évolue régulièrement autour de lui. »

Dès le 16e siècle av. J.-C., le fondateur de la 2e dynastie avait pris comme nom de règne celui de l'étoile polaire T'ien yi, l'Unique du ciel, ce qui montre déjà, semble-t-il, une altération du sentiment religieux de la haute antiquité. Inversement, l'étoile qui vers le 12e siècle, se trouvait la plus proche du pôle, β Petite Ourse (Lucida Humeris) reçut, comme le P. Gaubil l'a également fait remarquer, le nom de T'ien ti (l'Empereur céleste), ce qui confirme aussi l'évolution des idées. A l'origine, dans l'ancienne religion astronomique, l'étoile polaire était la résidence du Chang ti, mais on ne la confondait pas avec lui ; tandis que, plus tard, l'empereur terrestre prend le nom de l'étoile polaire et attribue à l'étoile polaire, elle-même, la dignité impériale.

Par suite de la corrélation entre l'Empereur d'en haut et l'Empereur terrestre, entre l'étoile polaire et le trône terrestre, le Fils du Ciel, dans les audiences solennelles, est toujours tourné face au sud, comme l'étoile polaire, tandis que ses sujets se prosternent devant lui face au nord. Se tourner vers le sud, se tourner vers le nord sont deux expressions qui, tout au long de l'histoire chinoise, signifient : agir en souverain, se comporter en sujet.

Mais, comme Fustel de Coulanges l'a bien montré dans sa Cité antique, le chef de famille, chez les peuples soumis au régime patriarcal et au culte des ancêtres, est souverain dans sa maison. En Chine, le culte qu'il rend à ses ancêtres, face au nord, devant les tablettes où sont inscrits leurs noms, est analogue au culte que l'empereur rend au ciel. Vis-à-vis de ses enfants et de ses serviteurs, il se tourne au sud. Sa demeure, comme le palais impérial, est orienté suivant la méridienne. Pour les hôtes, la place d'honneur est à la gauche du maître de maison, c'est-à-dire à l'est, parce que c'est le côté du principe yang et du printemps. Le culte de famille est ainsi lié à la cosmologie, toujours présente dans les rites de la vie publique et privée.

Comme conséquence de ces idées, il est arrivé, en Chine, que le type de l'homme normal, de l'homme sage, est conçu hiératiquement assis face au sud. C'est pourquoi les cartes célestes ou terrestres supposent l'observateur face au sud, à l'inverse des nôtres qui placent le nord en haut. C'est pour cette même raison, j'imagine, que l'homme sage, l'homme supérieur tel qu'il est conçu par la philosophie antique, est désigné par l'expression kiun-tseu, « le prince-philosophe » ou « le philosophe princier ». Le type de la perfection humaine est en effet le sage, assis sur le trône, symbole de l'étoile polaire, et tourné vers le sud ; ce trône peut être le trône impérial, ou un trône princier, ou simplement celui du père de famille qui sait faire régner autour de lui l'ordre et l'harmonie en observant les rites.


Le symbolisme zoaire

Fig. 19. — Schéma du système cosmologique chinois.
Fig. 19. — Schéma du système cosmologique chinois.

Le dualisme du yin et du yang et la mutation des cinq éléments constituant, aux yeux des anciens Chinois, les lois générales du déterminisme universel, la zoologie leur est également soumise. Cette manière de voir se manifeste dans le choix des animaux qui symbolisent les diverses phases de la révolution dualistique.

Ce symbolisme n'est pas sans intérêt pour l'histoire des notions scientifiques ; d'abord parce qu'il montre l'idée que les anciens se faisaient du caractère spécifique des animaux, ensuite et surtout parce qu'il a conservé l'empreinte de certains faits sur lesquels nous n'aurions sans lui aucun renseignement : le cycle des douze animaux, par exemple, nous apprend qu'il y eut (probablement sous la dynastie des Tcheou) une tentative avortée de réforme astronomique ; et il nous révèle l'origine chinoise des anciens mois turcs, dont l'apparent désordre a tant intrigué les érudits. Mais avant d'exposer ce symbolisme, il nous faut d'abord revenir à la théorie dualistique dont nous avons dit seulement quelques mots.

La théorie dualistique du yin et du yang. — Les caractéristiques du principe yin (féminin et passif) sont d'être sombre, obscur, caché, froid, humide, creux et velu. Celles du principe yang (masculin et actif) sont d'être clair, lumineux, manifeste, chaud, sec, plein et glabre.

Ces caractéristiques sont censées agir, comme autant de causes, dans les phénomènes physiques ou physiologiques.
 
Nos sciences, inspirées par l'idée du relatif, nous ont appris que le froid est simplement un degré inférieur de chaleur et que le sec est l'absence d'humidité. Mais, pour les anciens Chinois, le froid et le chaud, l'humide et le sec, sont des entités du yin et du yang. Ainsi, par exemple, si le côté des troncs d'arbres tourné vers le nord se pourrit et se creuse, ce n'est pas — comme nous le pensons — parce qu'il est privé des rayons du soleil, mais bien parce que le yin, qui vient du nord, a pour effet de pourrir, de détruire et de creuser. C'est pour cette raison que la dodécatémorie dont le centre marque le solstice d'hiver (fig. 19) est nommée Hiuan hiao « le tronc d'arbre creux », symbole du yin absolu.

Des deux grands luminaires du ciel, l'un est yang, c'est l'astre du jour ; l'autre est yin, c'est l'astre de la nuit. L'est et l'ouest, « les deux portes du soleil et de la lune », sont associés l'un au soleil, l'autre à la lune. Il est naturel que l'est, côté (yang) du lever du soleil et du printemps soit attribué au soleil et que l'ouest, côté (yin) de l'automne et du déclin, soit attribué à la lune. Mais les Chinois ne voient pas là simplement une allégorie ou une analogie, mais bien des rapports de cause à effet qui se manifestent de plusieurs manières : ainsi, par exemple, si la lune naît à l'ouest, c'est parce que l'ouest est le côté yin qui lui correspond ; et si elle s'échancre périodiquement, c'est parce qu'il est dans la nature du principe yin de creuser ; c'est pourquoi le livre canonique Li ki prescrit de sacrifier à la lune sur un autel creux.

On conçoit que, d'après ces idées, les animaux qui se cachent, qui creusent, qui sont noctambules, etc. soient considérés comme soumis à l'influence prépondérante du principe yin et choisis, par conséquent, comme symboles du yin, du nord et de l'ouest. Le Yi king (livre canonique du 12e siècle avant J.-C.) associe le rat à la région boréale ; en effet, cet animal possède toutes les caractéristiques du yin : il creuse, il vit caché dans les ténèbres, il dévaste silencieusement, il est nocturne et ne craint pas l'humidité. La tortue est un autre exemple d'animal yin : sa marche est lente ; elle manifeste à peine sa vitalité, elle est aquatique et de sang froid. Elle possède d'ailleurs des caractéristiques encore plus remarquables qui, dès la haute antiquité, l'ont fait considérer comme le symbole du solstice d'hiver : sa carapace est ronde en dessus (comme le Ciel), carrée en dessous (comme la Terre), et couverte de dessins énigmatiques qui inspirèrent à Fou-hi l'idée de ses trigrammes cosmologiques.

A l'opposé de la tortue, associée à l'hiver, était la caille, considérée comme le symbole de l'été parce qu'elle ne paraît exister qu'en cette saison. Dans les contrées qui se trouvent sur le trajet des immenses vols de cailles, particulièrement au bord de la mer comme en Italie, la migration de ces oiseaux est évidente. Mais dans celles où la caille arrive, de nuit et dispersée, au début de l'été, et d'où elle repart en catimini au début de l'automne, sa présence et sa disparition peuvent paraître énigmatiques. Les anciens Chinois croyaient qu'elle naissait des feux de l'été et qu'elle se métamorphosait en lapin à l'automne. A une époque postérieure cette caille symbolique se transforma en phénix et il me paraît probable que le mythe grec du phénix renaissant de ses cendres provient, à travers la Perse, de l'oiseau chinois, symbole du yang et du sud, né des feux de l'été.
        
Les anciens Chinois avaient six animaux domestiques, qu'on appelait les six animaux de sacrifice et qui constituent une série rituelle : le bœuf, le coq, le cheval, le mouton, le chien et le porc. De ces six animaux, trois sont considérés comme yin : le bœuf, le chien et le porc ; et trois comme yang : le coq, le cheval et le mouton. Ils symbolisent respectivement le yin, le yang, le nord (ou l'hiver), l'est (ou le printemps), le sud (ou l'été), l'ouest (ou l'automne).

Il n'est pas difficile, quand on connaît les caractéristiques des principes yin et yang, de deviner pourquoi le cheval, vif et fringant (yang), s'oppose au bœuf docile et lent (yin) ; pourquoi le mouton, animal des pays secs (yang), s'oppose au porc, qui se plaît dans la fange et l'humidité (yin) ; pourquoi le coq, animal combatif qui annonce le lever du soleil (yang), correspond à l'orient et s'oppose au chien, l'animal docile qui monte la garde en aboyant dès la tombée de la nuit (yin).

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