William Alexander (1767-1816)

William Alexander (1767-1816) : The costume of China, illustrated in forty-eight coloured engravings. William Miller, Londres, 1805.

THE COSTUME OF CHINA

illustrated in forty-eight coloured engravings

William Miller, Londres, 1805.

Traduction française partielle des légendes extraite de COSTUMES ET VUES DE LA CHINE

Nepveu, Paris, 1815.

  • "The costume of China, inscribed to the Earl of Macartney Y. K. B. Embassador from the King of GREAT BRITAIN to the EMPEROR of CHINA, A. D. MDCCXCII, by W. Alexander F.S.A. draftsman to the Embassy."
  • George Staunton, Voyage... : "On avait, en outre, attaché à l’ambassade un peintre et un dessinateur habile, qui ont fourni le dessin d’une partie des gravures que nous joindrons ici."[i.e. dans Voyage...]
  • D'une nécrologie : "The drawings which accompanied Sir George Staunton's Account of tbe Embassy to China, published in 1797, were almost exclusively from his pencil... The productions of his pencil also ornamented Mr. Barrow's Travels in China, 4to, 1804... The Costume of China was so well received by the public, that he was encouraged to bring out another volume on the same subject, comprising a similar quantity of plates and letter-press."


Extraits : Paysan entouré de sa famille - Dîner de haleurs - Dame chinoise avec son fils
Groupe de paysans jouant aux dés - A funeral procession - A fisherman and his family
Chinese gamblers, with fighting quails - A tradesman
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Paysan entouré de sa famille

Paysan et famille. William Alexander (1767-1816) : The costume of China, illustrated in forty-eight coloured engravings. William Miller, Londres, 1805.
Paysan entouré de sa famille.

L'usage de fumer est si universellement répandu à la Chine, qu'il n'est pas extraordinaire de voir des jeunes filles de l'âge de douze ans prendre ce plaisir.

La mère est habillée selon l'usage des provinces du Nord ; la pointe qui s'avance sur son front est de velours, orné de grains d'agathe ou de verre. Ses cheveux sont peignés d'une manière tellement serrée et unie, au moyen de l'huile dont ils sont arrosés, qu'ils ressemblent plutôt à une masse de vernis qu'à des cheveux. Sur le derrière de sa tête est une ganse de cuir, et le tout est réuni par de petites broches d'ivoire ou d'écaille. En général, l'habillement de cette classe du peuple, homme ou femme, consiste en nankin de diverses couleurs, quoiqu'on le porte plus communément teint en bleu ou en noir. La méthode la plus généralement adoptée par les mères qui sont employées dans quelque manufacture, ou livrées à des travaux manuels comme le passage des bateaux, etc. pour porter leurs enfants, est de les suspendre derrière leur dos, dans une espèce de sac. Il n'est pas même rare d'en voir quelquefois deux ainsi groupés et suspendus à leurs épaules.

Le père porte à sa ceinture une bourse de tabac, une gaine de couteau, sa pierre à fusil et un briquet, dont les Chinois se servent pour allumer leur pipe avec la plus grande célérité. L'aînée des jeunes filles a ses cheveux tressés et ramassés en un nœud très serré, sur le sommet de la tête : des fleurs artificielles y sont placées avec grâce. On la voit disposée à dîner, ayant près d'elle sa jatte de riz et ses bâtonnets à la main.

On empêche les pieds des enfants de prendre de la croissance, en les emprisonnant dans de forts bandages ; les quatre doigts sont repliés sous le pied, comprimés avec force, et l'orteil seul en forme la pointe. Par une suite de cette coutume bizarre, le pied d'une jeune femme excède rarement cinq pouces et demi. Les paysans eux-mêmes se piquent de la petitesse de leurs pieds, aussi prennent-ils le plus grand soin de les orner avec des chaussures de soie brodées et des liens qui se croisent au-dessus de la cheville, tandis que tout le reste de leur habillement dénote la plus abjecte pauvreté.

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Dîner de haleurs

Haleurs. William Alexander (1767-1816) : The costume of China, illustrated in forty-eight coloured engravings. William Miller, Londres, 1805.
Dîner d'hommes employés au halage des bateaux.

Lorsque le vent ou la marée est contraire à la marche des vaisseaux, on abandonne la voile et les rames, et l'on a coutume alors de recourir au halage. Le nombre d'hommes employés à cette manœuvre dépend de la dimension du bâtiment ou de la force du courant, qui exige quelquefois l'effort de vingt hommes pour être remorqué. Ils sont exactement surveillés par un piqueur, toujours prêt à distribuer, avec la plus grande libéralité, des coups de fouet partout où il voit quelque disposition à la paresse.

Le riz est la nourriture principale de ces pauvres travailleurs, et c'est pour eux un grand régal quand ils peuvent se procurer quelques végétaux frits dans de mauvaise huile rance, ou quelques restes de viande pour les mêler avec ce riz. La gravure les représente occupés à faire cuire leur repas sur un fourneau de terre. Le personnage qui est debout offre la manière dont ils mangent le riz ; elle consiste à placer le bord de la jatte contre la lèvre inférieure, tandis qu'avec les bâtonnets on pousse dans l'intérieur de la bouche ce qu'elle contient.

Quelquefois ils portent des souliers faits de paille, mais le plus ordinairement ils vont pieds nus. La pent-zé ou queue est souvent incommode aux ouvriers chinois. Pour s'en débarrasser, ils l'entortillent autour de leur tête, et la contiennent en la repliant à son extrémité.

Des planches polies, garnies de cordages, sont destinées à être appliquées contre leur poitrine, quand ils halent les jonques ou vaisseaux.

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Dame chinoise avec son fils, et suivie de son domestique

Dame et fils. William Alexander (1767-1816) : The costume of China, illustrated in forty-eight coloured engravings. William Miller, Londres, 1805.
Dame chinoise avec son fils, et suivie de son domestique.

La retraite observée par les femmes chinoises est proportionnée au rang qu'elles occupent dans la société.

Les femmes d'un ordre inférieur jouissent de la même liberté qu'en Europe ; mais celles de la classe moyenne ne sortent que rarement de chez elles, et les dames de première qualité jamais. Leur manière de se vêtir n'est pas assujettie aux caprices de la mode, the season of the year, and disposing the various ornaments, making the only difference. Instead of linen, the ladies substitute silk netting ; over which is worn an under vest and drawers of taffetas ; and, (should the weather require no additional covering,) they have for the external garment, a long robe of silk or satin, richly embroidered. Great care is taken in ornamenting the head : the hair, after being smoothed with oil and closely twisted, is brought to the crown of the head, and fastened with bodkins of gold and silver; across the forehead is a band, from which descends a peak of velvet, decorated with a diamond or pearl, and artificial flowers are fancifully arranged on each side of the head. Ear-rings, and the string of perfumed beads suspended from the shoulder, likewise make up part of the ornaments of dress. The use of cosmetics is well known among the ladies of China ; painting the face both white and red, is in common practice with them : they place a decided red spot on the lower lip, and the eyebrows are brought by art to be very narrow, black, and arched.

The small shoes are elegantly wrought, and the contour of the ankles are never seen, by reason of the loose bandage round them. Les enfants, jusqu'à l'âge de sept ans, portent souvent deux queues que l'on laisse croître de chaque côté de la tête. Les domestiques, selon un usage propre à la classe inférieure du peuple, portent au poignet un anneau de cuivre ou de ce mauvais étain, nommé tutanag.

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Groupe de paysans, bateliers, etc., jouant aux dés

Joueurs de dés. William Alexander (1767-1816) : The costume of China, illustrated in forty-eight coloured engravings. William Miller, Londres, 1805.
Groupe de paysans, bateliers, etc., jouant aux dés.

Les Chinois ont tellement la passion du jeu, qu'il serait rare de les rencontrer sans un paquet de cartes ou un assortiment de dés. Les combats de coqs sont en usage parmi eux, et ils nourrissent également des cailles pour le même objet. Il y a aussi à la Chine une grosse espèce de sauterelles fort commune, qu'ils se plaisent à faire combattre l'une contre l'autre ; ils en placent pour cela une couple dans un bassin, les spectateurs gagent alors pour l'un ou l'autre des champions, et les insectes s'attaquent avec tant de furie qu'il n'est pas rare de voir quelques membres rester sur le champ de bataille. Les dés chinois sont absolument marqués comme les nôtres ; mais ils n'emploient pas les cornets et ne se servent que de la main pour les jeter. Les lois de l'empire leur donnant un plein pouvoir sur leurs femmes et leurs enfants, il n'est pas sans exemple que ceux-ci voient leur sort dépendre d'un coup de dés, et soit par goût ou par avarice, j'ai toujours remarqué que, dans tous leurs jeux, les Chinois étaient singulièrement pointilleux et querelleurs. La figure que la planche représente debout avec un instrument aratoire à la main, est un agriculteur ; et celle que l'on voit assise avec une espèce de petit bonnet noir, est un batelier, ayant près de lui un gong, espèce d'instrument composé d'un demi-métal particulier et assez semblable au couvercle d'une marmite. Cet instrument, frappé avec la baguette que l'on voit auprès de lui, produit un son dur et discordant qui se fait entendre à une distance considérable. Il y en a toujours un de suspendu à la tête de chaque vaisseau que l'on hale le long des canaux, afin que, selon que l'occasion le demande, ceux qui sont à son bord puissent le frapper et avertir ainsi les haleurs de s'arrêter ou de reprendre leur marche. Cette méthode prévient une très grande confusion qui ne pourrait manquer de résulter du frottement et du choc des nombreux vaisseaux qui circulent sans cesse dans les canaux ; et ces gongs rendent des sons tellement variés que les haleurs distinguent parfaitement s'ils proviennent du vaisseau qu'ils tirent.

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A funeral procession

Funeral procession. William Alexander (1767-1816) : The costume of China, illustrated in forty-eight coloured engravings. William Miller, Londres, 1805.
A funeral procession.

The leader of this solemn pageant is a priest, who carries a lighted match, with tin-foil and crackers, to which he sets fire when passing a temple or other building for sacred purposes. Four musicians with gongs, flutes, and trumpets follow next ; then comes two persons with banners of variegated silk, on the tops of which two lanterns are suspended ; these are followed by two mourners clad m loose gowns, and caps of coarse canvas ; next to these is the nearest relative, overwhelmed with grief, dressed in the same humble garments, and is prevented from tearing his dishevelled hair by two supporters, who affect to have much ado to keep the frantic mourner from laying violent hands on himself ; then follows the corpse, in an uncovered coffin, of very thick wood varnished, on which a tray is placed, containing some viands as offerings ; over the coffin is a gay ornamented canopy carried by four men ; and lastly, in an open carriage, three females with dejected countenances, arrayed in white, their hair loose, and fillets across their foreheads.

Contrary to European ideas, which consider white as the symbol of joy, and use it at nuptial celebrations, it is in China the emblem of mourning, and expressive of sorrow.

The scene is at Macao : in the fore ground is a large stone with a monumental inscription ; in the distance is seen the inner harbour, and the flag staves of a bonzes' temple.

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A fisherman and his family

Fisherman. William Alexander (1767-1816) : The costume of China, illustrated in forty-eight coloured engravings. William Miller, Londres, 1805.
A fisherman and his family, regaling in their boat.

The female of the group, surrounded by her children, is smoking her pipe. One of these has a gourd fastened to its shoulders, intended to preserve it from drowning, in the event of its falling overboard.

The whole family sleep under the circular mats, which also serve as a cover to retreat to in bad weather ; through the roof is a pole, surmounted by a lantern, and on the flag are depicted some chinese characters.

On the gunwale are three of the leu-tze, or fishing cormorants of China ; in size, they are nearly as large as the goose, and are very strongly formed both in their beak, their legs, and webbed feet. On the lakes of China, immense numbers of rafts and small boats are frequently seen employed in this kind of fishery. A well-trained bird, at a signal from its master, immediately plunges into the water, and soon returns with its prey to the boat to which it belongs ; sometimes it encounters a larger fish than it can well manage, in which case the owner goes to assist in the capture ; it is said indeed, that these birds have the sagacity to help each other.

That the young leu-tzes may not gorge their prey, a ring is put on their neck to prevent its passing into the stomach ; when they have taken enough to satisfy their master, the ring is taken off, and they are then allowed to fish for themselves.

Beyond the boat is a sluice, or flood-gate, for the passage of vessels. The distances behind indicate the serpentine direction of the canal.

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Chinese gamblers, with fighting quails

Gamblers and quails. William Alexander (1767-1816) : The costume of China, illustrated in forty-eight coloured engravings. William Miller, Londres, 1805.
Chinese gamblers, with fighting quails.

It is more common in China to breed quails for fighting, than to bring up gam-cocks, for the same purpose, in Europe. The male quails, descended from a good stock, are trained with great care ; their owners teaching them to fight most furiously, and with a spirit equalling the best of our game-cocks. These battles, though forbidden by the laws, are countenanced and even practised by the mandarins ; and it is a favourite diversion among the eunuchs in attendance at the palace, who often hazard large sums in bets on the issue of a contest. If during a conflict between these little furies, both birds should happen to fall together, that which last endeavours to peck at his adversary, is deemed the victor.

It is said, that oftentimes on the result of these battles, not only the fortune, but even the wives and children of the parties wagering, are put to the chance of being given up to the winner as concubines and servants.

The figure smoking holds in his hand some chinese money threaded on a string ; the man with a feather behind his cap is betting with him.

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A tradesman

Tradesman. William Alexander (1767-1816) : The costume of China, illustrated in forty-eight coloured engravings. William Miller, Londres, 1805.
A tradesman.

The dress worn by this person is common among the middle class of the people. The jacket without sleeves is of silk, having a collar made from slips of velvet ; the stockings are of cotton quilted, with a border of the same, and his shoes are embroidered.

His pipe, pouch, knife, and chopsticks are suspended from a sash ; in his right hand is a basket of birds' nests, which he carries for sale to the epicures of China.

These nests are constructed by birds of the swallow kind, and appear to be composed of the fine filaments of certain sea-weeds, cemented together with a gelatinous substance collected from the rocks and stones on the sea-shore. They are chiefly found in caverns on the islands near the Straits of Sunda, and on an extensive cluster of rocks and islands, called the Paracels, on the coast of Cochin-China.

These nests, when dissolved in water, become a thick jelly, which to a chinese taste has a most delicious flavour, and communicates, in their opinion, an agreeable taste to whatever food it is combined with. They are therefore highly prized by the upper ranks, and their great expense excludes their use among the poor.

On the bank near which he stands, is a post to which a lantern is attached ; the back ground is a scene at Han-tcheou-foo.

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