I-li, Cérémonial

Traduit par Séraphin COUVREUR
Les Humanités d’Extrême-Orient, Cathasia, Société d'éditions Les Belles Lettres, Paris, 1951, 667 pages.

  • Couvreur, Préface au Li ki : "Lì, Marche ou action, ce qu’on fait pour servir les esprits et obtenir les bienfaits du ciel.
    Trois ouvrages anciens portent le nom de Li ; on les appelle les trois Li. Ce sont le Tcheōu lì, le Î lì et le Lì kí. Les deux premiers furent composés sous la dynastie des Tcheou (1122-249).
    Dans les biographies de Seu ma Ts’ien et des Han, le I li est appelé : Chéu lì Cérémonial des officiers et des lettrés. Ailleurs il est appelé Lì kīng... Il traite de la réception du bonnet viril, du mariage, des funérailles, des offrandes, des sacrifices,...
  • Les Han, ayant supplanté les Ts’in en l’année 206, travaillèrent avec beaucoup de zèle à réparer les pertes de la littérature et des sciences... En l’année 191, Houéi ti, de la dynastie de Hán, abrogea l’édit de Cheu houang ti... Sous Ouen ti (179-156)... À la même époque ou peu après, le I li avait reparu, du moins en partie.
    On lit dans les Biographies des Han chou : « Après l’avènement des Han, Kao T’ang, lettré de Lou, dicta dix-sept chapitres du Cheu li » ou I li.

    Seu ma Ts’ien (163-85 environ) écrit dans ses biographies : « Un grand nombre de lettrés récitaient des parties des Li ; mais celui qui en savait le plus était Kao T’ang, lettré de Lou. Les traités sur les Li venaient de l’époque de Confucius ; mais il manquait des cahiers. Quand les Ts’in eurent ordonné de brûler les livres, il y en eut encore un plus grand nombre de perdus. À présent il ne reste plus que le Cheu li. Le lettré Kao T’ang a pu le réciter (et le dicter). »
  • Sous le règne de Ou ti (140-86) on trouva dans un mur de la maison de Confucius cinquante-six chapitres du I li écrits en caractères anciens. Ces cinquante-six chapitres vinrent en la possession de Hien ouang, prince de Ho kien, qui les offrit à son frère, l’empereur Ou ti.
    « Dans les Han chou, au livre intitulé I ouen tcheu (qui contient le catalogue dressé par Liou Hin, quelques années avant notre ère), on trouve mentionnés cinquante-six livres de Li écrits en caractères anciens, et dix-sept chapitres (écrits en caractères modernes). Tchou Hi dit que c’est le I li actuel. »
  • Les dix-sept chapitres de Kao T’ang furent confrontés avec les chapitres correspondants de l’exemplaire retrouvé dans le mur de la maison de Confucius. Ils étaient conformes ; mais un grand nombre de lettres étaient écrites différemment."


Extraits : Imposition du bonnet viril à un futur officier - Visite d’un officier à un autre officier - Grand tir de l’arc
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Imposition du bonnet viril à un futur officier

Le bonnet tsiŏ pién était de cuir ; sa couleur était celle de la tête du moineau mâle.
Le bonnet tsiŏ pién était de cuir ; sa couleur était celle de la tête du moineau mâle.

Les sorts sont consultés au moyen de brins d’achillée à la grande porte du temple. Le maître de la maison, portant le bonnet noir, les vêtements de cour, la ceinture noire, les genouillères de cuir blanc, va se placer au côté oriental de la grande porte de celui des temples des ancêtres dans lequel est la tablette de son père défunt. Il tourne le visage vers l’occident. (Un chéu jeune homme destiné à remplir une charge recevait le bonnet viril à l’âge de vingt ans, parfois avant cet âge. Le chef de la maison était l’aïeul, le père ou le frère aîné du jeune homme qui devait recevoir le bonnet. Il présidait à la cérémonie. Les sorts étaient consultés sur le choix du jour de l’imposition du bonnet). Les officiers subalternes du maître de la maison, vêtus comme lui, prennent place au côté occidental de la porte et tournent le visage vers l’orient. Ils se rangent du nord au sud, par ordre de dignité, les plus dignes au nord. Les brins d’achillée, la natte du devin, les objets qui serviront à tracer sur le sol les symboles obtenus sont déposés près de la salle située au côté occidental de la grande porte du temple. On étend la natte du devin dans l’ouverture de cette porte, à l’ouest du poteau vertical sur lequel se joignent les deux battants et en dehors du seuil. On la tourne vers l’ouest.

Le devin prend l’étui qui contient les brins d’achillée. Il en enlève la partie supérieure. (Cet étui était fait comme nos étuis à aiguilles). Tenant le tout entre ses mains, il va (à l’est) demander les ordres du maître de la maison. (Il lui demande quelles questions il soumettra aux sorts). L’intendant, qui est à la droite du maître de la maison, se retire un peu en arrière, et l’aide à communiquer les questions au devin. Le devin promet de poser ces questions exactement. Il tourne à droite (vers le nord), et va s’agenouiller sur sa natte, le visage tourné vers l’ouest. Celui qui trace sur le sol les symboles obtenus est au côté gauche du devin. Les sorts consultés (et les symboles tracés sur le sol), le devin transcrit les symboles sur des planchettes, prend ces planchettes et les montre au maître de la maison. Le maître de la maison les reçoit, les regarde et les rend au devin. Le devin va reprendre sa place (à l’ouest), et tourne le visage vers l’est. Avec tous ses subalternes, il interprète le sens des symboles. Cette interprétation terminée, si les sorts ont répondu que le jour proposé serait un jour heureux, il en informe le maître de la maison. Sinon, il consulte de nouveau les sorts sur le choix d’un jour plus éloigné ; cela, de la même manière. (Il a consulté sur un jour de la siûn décade présente de jours du mois. Il consultera sur un jour de la décade suivante) On enlève la natte du devin. Le maître des cérémonies du temple des ancêtres annonce que ce premier acte est terminé.

Le maître de la maison avertit plusieurs étrangers (ses collègues ou ses amis. Il va en personne à leurs maisons et les invite à la grande cérémonie). Ces étrangers s’excusent d’abord, par pure politesse ; puis ils acceptent l’invitation. Le maître de la maison les salue deux fois à genoux. Les invités lui rendent le salut. Le maître de la maison se retire. Les invités le saluent à genoux et le reconduisent.

L’avant-veille du jour fixé pour l’imposition du bonnet, les sorts sont consultés au moyen des brins d’achillée sur le choix de celui des invités étrangers qui assistera le maître de la maison (et l’aidera à imposer le bonnet). Ils sont consultés de la même manière qu’ils ont été consultés sur le choix du jour.

Alors le maître de la maison va inviter celui des étrangers qui a été choisi pour être son assistant. (Siŭ signifie tsú introduire avec respect, inviter à entrer). Cet invité, vêtu comme le maître de la maison, sort de chez lui, se place au côté gauche de sa grande porte, le visage tourné vers l’ouest, et salue deux fois à genoux. Le maître de la maison, le visage tourné vers l’est, lui rend son double salut. Ensuite il l’invite à lui servir d’assistant. Cet étranger accepte l’invitation. Le maître de la maison le salue deux fois à genoux. L’invité lui rend son double salut. Le maître de la maison se retire. L’invité le salue à genoux et le reconduit. Le maître de la maison va inviter quelqu’un à aider l’assistant étranger. Il l’invite de la même manière qu’il a invité l’assistant.

Le lendemain du jour de ces invitations, au soir, l’intendant annonce le moment fixé pour l’imposition du bonnet. Il l’annonce en dehors de la porte du temple. Le maître de la maison se tient debout au côté oriental de la porte. Ses parents sont à son côté méridional, un peu en arrière, le visage tourné vers l’ouest, Ils sont rangés du nord au sud par ordre d’âge, les plus âgés au nord. Les officiers, vêtus comme au jour des invitations siŭ, sont tous debout à l’ouest, le visage tourné vers l’est. Ils sont rangés par ordre de dignité, du nord au sud. L’officier chargé par le maître de la maison de traiter avec les hôtes demande quel est le moment fixé pour l’imposition du bonnet. L’intendant répond :

— Juste au lever du jour se fera la cérémonie.

Le bonnet de couleur fauve k’î pién était de peau de cerf tacheté.
Le bonnet de couleur fauve k’î pién était de peau de cerf tacheté.

L’hospitalier en donne avis aux parents du maître de la maison et à tous les officiers. Le maître des cérémonies du temple des ancêtres avertit que cette partie de la cérémonie est terminée. L’hospitalier va chez tous les invités annoncer le moment de l’imposition du bonnet.

Le matin on se lève de bonne heure. On dispose des sì cruches vides le long de l’aile orientale de l’édifice, du sud au nord, dans toute la largeur de la plateforme. (Ces cruches recevront l’eau dont on se sera servi pour se laver les mains ou rincer les coupes). Des jarres pleines d’eau sont placées à l’est de ces cruches.

Les vêtements destinés au jeune homme sont rangés dans le bâtiment latéral, au pied du mur occidental, le collet tourné vers l’est. Ils sont rangés du nord au sud par ordre de beauté, les plus beaux au nord. Ce sont les vêtements qu’on porte avec le bonnet de peau qui a la forme et la couleur de la tête du moineau ; à savoir, le vêtement inférieur de couleur rouge pâle, la tunique de soie simple, la ceinture noire, les genouillères de cuir couleur garance. Ce sont les vêtements qu’on porte avec le bonnet de peau (de cerf blanc) ; à savoir, le vêtement inférieur de soie blanche plissé à la ceinture, la ceinture noire, les genouillères de cuir blanc. Avec le bonnet de peau blanche on peut aussi porter la longue tunique de couleur noirâtre, le vêtement inférieur noirâtre, le vêtement inférieur jaune, le vêtement inférieur de plusieurs couleurs. On prépare aussi la ceinture noire et les genouillères de cuir de la couleur de la tête du moineau.

Pour le bonnet de toile noire, on prépare le k’ouèi bandeau qui (enveloppe la partie intérieure de la chevelure et) se lie sur le hiáng derrière du cou. (Ce bonnet n’a pas d’épingles kī). On prépare les rubans verts qui s’appliquent sur ce bandeau, et une bande de soie noire sì ou chéu, prise dans toute la largeur de la pièce de soie, et longue de six pieds. Les épingles du bonnet de peau de cerf blanc, les épingles du bonnet de peau en forme de tête de moineau, les rubans de soie noire qui lient ces bonnets sous le menton, les bordures rouges qu’on ajoute à ces rubans ; tous ces objets sont dans une même corbeille (avec ceux énumérés plus haut pour le bonnet de toile noire).

Les peignes sont dans un panier. Deux nattes de jonc sont à l’angle méridional de la porte.

Une amphore tchĕ unique, contenant du vin non fermenté, est au nord des vêtements. Il y a une corbeille, qui contient une grande cuiller, une grande coupe et une cuiller de corne. Il y a des tranches de viande aromatisées et séchées, de la viande hachée et conservée dans une saumure. Ces objets sont rangés du sud au nord ; le plus noble est au sud. (L’amphore tsuēn est au sud ; la corbeille est au nord de l’amphore ; les vases de viande sont au nord de la corbeille. L’amphore pour le vin doux n’est pas accompagnée, comme en d’autres cérémonies, de l’amphore pour le hiuên tsiòu vin noir, c’est-à-dire, l’eau pure).

Le bonnet de peau tête de moineau, le bonnet de peau de cerf, le bonnet de toile noire sont chacun dans un panier. Trois officiers subalternes prennent en mains chacun un de ces bonnets, et vont attendre la cérémonie au sud de la crédence occidentale (dans la cour). Ils tournent le visage vers le sud. Ils se rangent de l’est à l’ouest ; le plus noble (celui qui tient le bonnet tête de moineau) est le plus à l’est. Quand l’assistant étranger du maître de la maison monte les degrés de la salle, les trois officiers subalternes tournent le visage (vers lui) vers l’est.

Le maître de la maison, portant la longue tunique de couleur noirâtre et les genouillères de cuir couleur moineau, (dans le temple où est la tablette de son père), se tient debout au bas des degrés orientaux de la salle, le dos tourné droit au mur oriental, le visage tourné vers l’ouest. Les parents du maître de la maison, pĭ tous, tchēn entièrement vêtus de hiuên noir, se tiennent debout à l’est des cruches, le visage tourné vers l’ouest. Ils sont rangés du nord au sud par ordre d’âge ou de dignité, les plus dignes au nord. (Tchēn. Vêtement dont la tunique ī et la partie inférieure châng sont de la même couleur l’une que l’autre). L’hospitalier, vêtu de la longue tunique noire, a le dos tourné au bâtiment qui est à l’est de la grand’porte. (Son visage est tourné vers le nord). Le jeune homme qui va recevoir le bonnet viril, portant une tunique de toile à bordures, la chevelure liée en forme de chignon, est dans le bâtiment latéral, le visage tourné vers le sud.

L’assistant étranger, vêtu comme le maître de la maison, et les aides qui l’accompagnent, vêtus de la longue tunique noire, se tiennent debout en dehors de la grand’porte de la maison. L’officier chargé de traiter avec les hôtes va annoncer leur arrivée au maître de la maison. Le maître de la maison va les recevoir. Il sort de la grande porte, se place au côté gauche de cette porte, le visage tourné vers l’ouest. Il salue deux fois à genoux l’assistant. Celui-ci lui rend son double salut. Le maître de la maison salue les aides par une inclination profonde. Il fait une inclination profonde à l’assistant, et entre le premier (pour montrer le chemin). À chaque tournant ils se font l’un à l’autre une inclination profonde. Arrivés à la grande porte de celui des temples où est la tablette du père du maître de la maison, ils se saluent par une inclination profonde et entrent. Ils se saluent encore de la même manière dans la cour en trois endroits différents. Arrivés au pied des degrés de la salle, trois fois ils demandent de se céder le pas l’un à l’autre. Le maître de la maison monte les degrés, se tient debout à l’angle du bâtiment situé au côté oriental de la plateforme de la salle, le visage tourné vers l’ouest. L’assistant (monte aussi les degrés), se place près du bâtiment situé au côté occidental, le visage tourné vers l’est.

Les aides de l’assistant se lavent les mains à l’ouest des cruches, montent les degrés de le salle, se tiennent debout dans le bâtiment latéral, le visage tourné vers l’ouest. Ils sont rangés du sud au nord, par ordre de dignité ; les plus dignes au sud. Les aides du maître de la maison étendent une natte pour le jeune homme auprès du bâtiment situé au côté oriental de la plateforme de la salle, un peu au nord de celle du maître de la maison, et de manière que le jeune homme ait le visage tourné vers l’ouest. Celui qui doit recevoir le bonnet sort du bâtiment latéral, tourne le visage vers l’ouest. Les aides de l’assistant mettent la bande de soie noire, les épingles de tête, les peignes à l’angle méridional de la natte du jeune homme. L’assistant salue par une inclination celui qui va recevoir le bonnet. Celui-ci va à sa natte et se met à genoux. Les aides de l’assistant, à genoux, peignent la chevelure du jeune homme et étendent la bande de soie noire sur son cou. L’assistant descend les degrés de la salle (pour aller se laver les mains). Le maître de la maison descend aussi (pour lui faire honneur). L’assistant décline cet honneur. Le maître de la maison répond à ce refus. Quand l’assistant a fini de se laver les mains, il salue par une seule inclination le maître de la maison, l’invite une fois à monter les degrés le premier, puis monte lui-même le premier. Le maître de la maison monte aussi, et va reprendre sa place (à l’angle du mur oriental).

L’assistant se met à genoux sur le devant de la natte du jeune homme, ajuste sur son cou la bande de soie noire, se lève, descend le plus élevé des degrés occidentaux de la salle. L’aide qui tient en mains le bonnet de toile noire monte le plus bas de ces degrés, et, le visage tourné vers l’est, donne le bonnet à l’assistant. (Les marches sont au nombre de trois. L’assistant descend une marche ; l’aide monte une marche. Ils se trouvent tous deux sur la deuxième marche). L’assistant prend de la main droite la partie du bonnet qui sera sur le derrière du cou du jeune homme, et de la main gauche celle qui sera sur le devant de la tête. Il s’avance avec dignité. Alors il exprime des souhaits de bonheur. Il se met à genoux, comme auparavant, sur le devant de la natte du jeune homme ; ensuite il lui met le bonnet sur la tête. Il se lève et retourne à sa place (près du mur occidental). Les aides achèvent l’ouvrage, (arrangent et lient le bonnet sur la tête du jeune homme).

Le bonnet de cérémonie mièn était porté par l’empereur, les princes, les ministres d’Etat et les tái fŏu.
Le bonnet de cérémonie mièn était porté par l’empereur, les princes, les ministres d’Etat et les tái fŏu.

Celui qui a reçu le bonnet se lève. L’assistant le salue par une inclination profonde. Le jeune homme entre dans le bâtiment latéral, revêt la longue tunique noire et les genouillères de cuir couleur moineau, sort du bâtiment latéral, et tourne le visage vers le midi. L’assistant le salue par une inclination profonde. Le jeune homme va se mettre à genoux sur sa natte. (Les aides lui ôtent le bonnet de toile noire), lui peignent la chevelure et y mettent des épingles. L’assistant se lave les mains, ajuste la bande de soie noire, comme la première fois.

Il descend deux degrés, reçoit le bonnet de peau de cerf blanc tient de la main droite la partie qui sera sur le derrière du cou, et de la main gauche la partie qui sera sur le devant de la tête. Il s’avance, exprime des souhaits de bonheur, et met ce bonnet sur la tête du jeune homme, comme il lui a mis précédemment le bonnet de toile noire. Il retourne à sa place. Les aides achèvent l’ouvrage ; ils lient les cordons du bonnet. Le jeune homme se lève. L’assistant le salue par une inclination. (On lui ôte le bonnet de peau blanche). Le jeune homme entre dans le bâtiment latéral, revêt la robe blanche plissée à la ceinture et les genouillères de cuir blanc ; puis, avec un air de dignité, il sort du bâtiment latéral et tourne le visage vers le midi. L’assistant descend les trois degrés, reçoit le bonnet de peau qui a la forme et la couleur de la tête du moineau, et le pose sur la tête du jeune homme. Celui-ci met une jupe rougeâtre et des genouillères de cuir rouge. Les autres cérémonies sont semblables à celles qui suivent l’imposition du bonnet de peau blanche. Les aides du maître de la maison enlèvent le bonnet de peau blanche, les peignes, la natte, et entrent dans le bâtiment latéral.

Les aides du maître de la maison étendent une natte à l’ouest de la porte de la grande salle pour le jeune homme, de manière qu’il ait le visage tourné vers le sud. Les aides lavent (leurs mains et une coupe) dans le bâtiment latéral, servent tchĕ seulement du vin non fermenté. Ils mettent sur la coupe une cuiller. Ils tournent cette cuiller à l’envers, de manière que le iĕ cuilleron est dirigé en avant. L’assistant salue par une inclination le jeune homme qui a reçu le bonnet. Celui-ci va occuper sa natte. Sa natte est à l’ouest de la porte de la salle. Elle est placée de manière qu’il tourne le visage vers le sud. L’assistant reçoit la coupe de vin à l’est de la porte de la salle. Il tourne en avant le manche de la cuiller qui est sur la coupe. Arrivé devant la natte du jeune homme, il tourne le visage vers le nord (et présente la coupe).

Le jeune homme qui a reçu le bonnet, à l’ouest de sa natte, salue à genoux, et reçoit la coupe. L’assistant (retourne à sa place près du mur au côté occidental de la plateforme, et) le visage tourné vers l’est, rend le salut. Les aides apportent des tranches de viande séchées et du hachis de viande conservé dans une saumure. Le jeune homme qui a reçu le bonnet va à sa natte et se met à genoux. De la main gauche il prend la coupe ; de la main droite il offre aux esprits les tranches et le hachis de viande. Avec la cuiller il (puise trois fois du vin dans la coupe et) offre aux esprits trois libations. Il se lève (après chaque libation). À genoux, à l’extrémité de sa natte, il goûte le vin. Tch’ă Il met la cuiller dans la coupe, se lève, quitte sa natte, se met à genoux, dépose la coupe, salue à genoux l’assistant, reprend la coupe et se lève. L’assistant lui rend son salut.

Celui qui a reçu le bonnet dépose la coupe à l’est de la viande qui lui a été servie, quitte sa natte, tourne le visage au nord, se met à genoux, prend les tranches de viande, descend par les degrés qui sont à l’ouest, va au bâtiment oriental de la cour, tourne le visage vers le nord, et se présente devant sa mère (c’est-à-dire, devant la maîtresse de la maison, qui est sortie et est à la porte des appartements des femmes). Sa mère le salue à genoux et reçoit les tranches de viande. Le fils salue sa mère à genoux, la reconduit chez elle et la salue de nouveau.

L’assistant descend les degrés de la salle, et va se placer droit à l’angle du bâtiment occidental, le visage tourné vers l’est. Le maître de la maison descend aussi les degrés et retourne à sa première place (à l’angle du bâtiment oriental). Celui qui a reçu le bonnet se tient debout à l’est des degrés occidentaux, le visage tourné vers le sud. L’assistant, lui donne un tsèu nom nouveau. Le jeune homme répond, (il remercie l’assistant).

L’assistant sort. Le maître de la maison l’accompagne jusqu’au dehors de la grande porte du temple. Il le prie de lui permettre de lui offrir des présents. L’assistant refuse une fois, par pure cérémonie ; puis il accepte. Il se rend à la tente (qui est dressée en dehors de la grande porte du temple. Il y attend les présents).

Celui qui a reçu le bonnet se présente devant ses frères. Ses frères le saluent deux fois à genoux. Il leur rend leur double salut. Il se présente devant les aides. Les aides, le visage tourné vers l’ouest, le saluent à genoux. Il leur rend encore leur salut, comme il l’a rendu précédemment. Il entre dans le quartier des femmes : il se présente devant ses tantes paternelles, et devant celles de ses sœurs qui sont plus âgées que lui, comme il s’est présenté devant sa mère. (Il ne va pas voir ses sœurs puînées).

Ensuite il change de vêtements. Il prend le bonnet de couleur noirâtre, la longue tunique de couleur noirâtre, les genouillères de cuir couleur moineau. (Il va au palais), dépose un présent (un faisan), et paraît devant le prince. Ensuite, toujours avec un présent (un faisan) en mains, il paraît devant le chef et les anciens grands préfets du canton.

Alors le maître de la maison offre des présents à l’assistant, après un banquet dans lequel le vin n’est offert qu’une fois. Le maître de la maison, pour témoigner sa reconnaissance à l’assistant, lui donne cinq pièces de soie et deux peaux de cerfs. Tous les aides, c’est-à-dire, tous les pīn étrangers invités, sont présents. Les officiers de rang inférieur qui ont aidé à imposer le bonnet tiennent compagnie à ces nobles invités. L’assistant s’en va. Le maître de la maison l’accompagne jusqu’au dehors de la grande porte extérieure de la maison. Il le salue deux fois à genoux. Il envoie à la maison de l’assistant la viande qui a été servie à l’assistant sur une petite table...

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Visite d’un officier à un autre officier

Le visiteur tient dans les mains et offre comme présent, en hiver, un faisan vivant, en été, un faisan tué et séché. Il tient la tête de l’oiseau tournée du côté gauche. Il dit à l’assistant du maître de la maison :

— Moi N., je désire faire visite au maître de la maison. Je n’ai jamais eu de relations avec lui. Je prie le Seigneur N. (l’assistant) de me dire de la part de son maître de me présenter. » (Le chaó kiái sert d’intermédiaire entre le maître de la maison et le visiteur. Il porte les demandes et les réponses de l’un à l’autre).

Le maître de la maison fait répondre :

— Le seigneur N. (l’assistant) m’invite à recevoir un visiteur. Monseigneur le visiteur s’est abaissé à venir me voir. Je le prie de retourner à sa maison. J’irai moi-même lui faire visite.

Le visiteur répond :

— Je ne suis pas digne que le maître de la maison veuille s’abaisser à me faire visite. Je le prie de m’accorder définitivement la faveur de me présenter devant lui.

Le maître de la maison répond :

— Je ne me permettrais pas de faire de pures et vaines cérémonies (c’est sincèrement que je parle). Je prie instamment Monseigneur de retourner à sa maison. J’irai moi-même lui faire visite.

Le visiteur répond :

— Je ne me permettrais pas non plus de faire des cérémonies. Je demande instamment la faveur de me présenter.

Le maître de la maison répond :

— J’ai décliné plusieurs fois cet honneur. Je n’ai pas obtenu la faveur d’aller moi-même faire visite. J’apprends que Monseigneur tient en mains un présent (un faisan). Je me permets de refuser tout présent.

Le visiteur répond :

— Je n’oserais pas faire visite sans offrir un présent.

Le maître de la maison répond :

— Je ne suis pas d’assez grand rang pour recevoir et donner des présents. Je me permets du refuser encore une fois.

Le visiteur répond :

— Sans un présent je n’ose pas me présenter. Je demande instamment de l’offrir.

Le maître de la maison répond :

— J’ai refusé plusieurs fois le présent. Je n’ai pas obtenu le consentement de Monseigneur. Oserais-je ne pas me rendre avec respect à sa volonté ?

Le maître de la maison sort, va au devant du visiteur jusqu’en dehors de la grande porte et le salue deux fois à genoux. Le visiteur lui rend deux saluts. Le maître de la maison fait une inclination profonde, entre et se met à droite de la grande porte. Le visiteur, tenant en mains son faisan, entre et se met au côté gauche de la grande porte. Le maître de la maison salue deux fois à genoux et reçoit le faisan, Le visiteur salue deux fois à genoux le maître de la maison pour le remercier d’avoir reçu le faisan, et il s’en va. Le maître de la maison invite le visiteur à lui faire visite dans la salle. Le visiteur retourne sur ses pas et monte à la salle. Quand il se retire, le maître de la maison le reconduit jusqu’à la sortie de la grande porte, et le salue deux fois à genoux.

Le maître de la maison (l’officier qui a reçu un autre officier) va lui rendre la visite. Tenant en mains le faisan qu’il a reçu, il dit :

— Dernièrement Monseigneur a daigné m’inviter, moi N., à le voir dans sa salle. Je demande la permission de rendre son faisan à l’officier qui est sous ses ordres.

Le maître de la maison (l’officier qui le premier a fait visite à l’autre) répond :

— Moi N., après avoir obtenu la faveur de paraître en sa présence, je me permets de refuser l’honneur de sa visite.

L’officier qui vient rendre la visite répond :

— Moi N., je n’ose pas demander d’être admis en sa présence. (On doit craindre de se rendre importun par des visites réitérées). Je demande de rendre son faisan à son employé.

Le maître de la maison répond :

— Après qu’il m’a été donné de me présenter devant je me permets de décliner encore (cette marque de respect qu’il me donne, en disant qu’il n’ose pas me faire visite).

Le visiteur répond :

— Je n’ose pas prêter l’oreille (et me conformer à cette réponse). Je demande de nouveau de remettre le présent aux mains de l’officier qui exécute les ordres du maître de la maison.

Le maître de la maison répond :

— J’ai exprimé plusieurs fois un refus. Je n’ai pas obtenu l’assentiment du visiteur. Oserais-je ne pas céder à sa volonté ?

Le visiteur entre en tenant le faisan dans les mains. Le maître de la maison le salue deux fois à genoux et reçoit le faisan. (Il ne l’invite plus à lui rendre visite dans sa salle). Le visiteur le salue deux fois à genoux pour le remercier d’avoir reçu le faisan, et il s’en va. Le maître de la maison le reconduit jusqu’au sortir de la grande porte, et le salue deux fois à genoux.

Quand un simple officier fait visite à un grand préfet, celui-ci refuse absolument le présent. À l’entrée de l’officier, le préfet le salue une seule fois à genoux pour le remercier de lui faire l’honneur d’une visite. Quand l’officier se retire, le grand préfet le reconduit et le salue deux fois à genoux.

Lorsqu’on annonce à un officier la visite d’un subalterne qui est constamment à ses ordres, il refuse le présent par pure politesse. (Pressé d’accepter) il dit :

— J’ai refusé, et je n’ai pas obtenu l’assentiment du visiteur. Je n’ose pas refuser de nouveau.

Le visiteur entre, dépose son présent, salue deux fois à genoux. Le maître de la maison lui rend un seul salut à genoux. Le visiteur s’en va. Le maître de la maison envoie l’officier qui traite avec les hôtes lui rendre son présent au sortir de la grande porte, et lui dire :

— Un tel (le maître de la maison) m’envoie, moi un tel, vous rendre votre présent.

Le visiteur répond :

— J’ai eu la faveur de paraître devant le maître de la maison. Je me permets de refuser.

L’officier du maître de la maison répond :

— Un tel (le maître de la maison) m’a donné un ordre. (C’est sincèrement que je parle). Je n’oserais pas faire de pures cérémonies. Je me permets de vous prier de reprendre votre présent.

Le visiteur répond :

— Moi sēu l’humble serviteur de Monseigneur (fōu tsèu le grand préfet), je ne suis pas d’un rang assez élevé pour échanger des présents. Je me permets de refuser de nouveau.

L’officier du maître de la maison répond :

— Un tel (mon maître) m’a envoyé. Je ne me permettrais pas d’agir par pure cérémonie. De nouveau je vous prie de reprendre ce présent.

Le visiteur répond :

— J’ai refusé plusieurs fois ; je n’ai pu obtenir l’assentiment de Monseigneur. Oserais-je ne pas me conformer à sa volonté ?

Il salue deux fois à genoux et reçoit le présent.

Lorsqu’un grand préfet de rang inférieur fait visite à un autre grand préfet de rang inférieur, il porte une oie, dont le corps est paré de toile et les pattes liées ensemble par un cordon. Il agit comme l’officier qui porte un faisan. Lorsqu’un grand préfet de première classe fait visite à un grand préfet de première classe, il présente un agneau, dont le corps est paré de toile, et dont les pattes sont liées ensemble par quatre cordons qui (passent sur le dos et) sont noués sur le devant de l’animal. Il tourne du côté gauche la tête de l’agneau. Il le tient comme celui qui présente un faon. (En automne, on offre un faon). Les cérémonies sont les mêmes que pour la visite d’un simple officier à un simple officier.

Lorsqu’un sujet fait visite à son prince pour la première fois, tenant son présent entre les mains, il va jusqu’au pied du siège du prince. Il compose son extérieur, s’arrête et marche avec empressement. Lorsqu’un homme qui n’est pas en charge paraît devant le prince, il ne prend pas un air de dignité. En avançant et en se retirant, il marche vite, sans grand empressement. Un simple officier ou un grand préfet qui fait visite à son prince, dépose un présent, salue deux fois à genoux en frappant du front la terre. Le prince lui rend un seul salut à genoux.

Lorsqu’un prince reçoit la visite d’un ministre d’État étranger, il envoie l’officier chargé de traiter avec les hôtes lui rendre son présent, et lui dire :

— Notre prince m’envoie rendre votre présent.

Le visiteur répond :

— Parce que je ne suis pas le sujet de votre prince, mais le sujet d’un autre prince, je n’ose pas refuser de reprendre ce présent.

Il salue deux fois à genoux en frappant du front la terre, et reçoit le présent. (Un prince reçoit le présent offert par un de ses sujets, et ne le lui rend pas).

Quiconque fait une visite particulière à un prince, doit avoir soin (de se tourner droit vers le nord) vers le prince qui a le visage tourné vers le midi. S’il ne le peut (parce que le prince n’a pas le visage tourné vers le midi), il doit tourner le visage droit vers un autre des points cardinaux (vers l’est ou vers l’ouest), sans considérer si le visage du prince est tourné exactement vers l’ouest ou vers l’est. Si le prince est sur la plateforme de la salle, le visiteur monte et se présente devant lui. Il monte les degrés sans distinction de points cardinaux. Il ne considère que l’endroit où le prince se trouve. (Si le prince est à l’est, il monte par les degrés orientaux. Si le prince est à l’ouest, il monte par les degrés occidentaux).

Quiconque va voir un prince pour lui parler, à moins qu’il n’ait à répondre à une question du prince, attend que le prince t’ouò soit commodément assis ; puis il lui communique ce qu’il a à lui dire. Quiconque converse avec un prince, doit parler de la direction des sujets. Celui qui converse avec un grand personnage (ministre d’État ou grand préfet), doit parler du service dû au prince. Celui qui converse avec un vieux maître doit parler de la direction des élèves. Celui qui converse avec un jeune homme doit parler de la piété filiale envers les parents et du respect fraternel envers les aînés. Celui qui parle à une multitude assemblée doit parler de la loyauté, de la sincérité, de la bienfaisance et de la siàng perfection. Celui qui converse avec un employé qui demeure dans un office doit parler de la loyauté et de la fidélité.

Quiconque parle à un grand personnage (ministre d’État grand préfet), doit d’abord examiner l’air de son visage (pour savoir ce qu’il convient de dire). Au milieu de la conversation, il doit tâcher de pénétrer les sentiments paó renfermés en son cœur. À la fin, il doit examiner l’air de son visage (pour deviner s’il agrée ce qu’il a entendu). C’est une règle invariable. Elle doit être suivie par tous en toute circonstance. Un fils qui promène ses regards sur la personne de son père doit éviter de le regarder au dessus du visage ou au dessous de la ceinture. En dehors du temps de la conversation, si le père est debout, le fils doit regarder les pieds du père ; si le père est assis, le fils doit regarder les genoux du père.

Quiconque fait visite à un homme distingué et est assis auprès de lui, doit demander la permission de se retirer, si cet homme distingué baille, s’étend les membres, demande quelle heure il est, donne ordre de préparer le repas et change de place. Le soir il doit demander la permission de se retirer, si cet homme distingué interroge sur l’heure de la nuit, sur les oignons qui seront servis au souper.

Lorsqu’un sujet à l’honneur d’être invité à la table de son prince, (si le chef de cuisine est absent), l’invité porte la main aux plats, avant que le prince offre quelque chose aux esprits. Il goûte tous les mets et toutes les boissons (comme le fait un chef de cuisine, qui veut s’assurer si tout est bien conditionné) ; ensuite il attend. Il ne mange qu’après y avoir été invité par le prince. S’il y a un chef de cuisine qui règle le repas, (l’invité lui laisse le soin de goûter les mets). Il attend que le prince ait commencé à manger ; ensuite il mange lui-même. Si le prince fait à l’invité l’honneur de lui offrir une coupe de vin, l’invité quitte sa natte, salue deux fois à genoux en frappant du front la terre, reçoit la coupe, reprend sa place sur sa natte et offre la coupe aux esprits. Après avoir vidé sa coupe, il attend que le prince ait aussi vidé la sienne. Ensuite i1 donne sa coupe vide à un officier.

Au sortir de la salle, l’invité, à genoux, prend ses chaussures. (On laissait les chaussures hors de la salle avant d’y entrer). Il se retire loin de la présence du prince, et ensuite met ses chaussures. Le prince se lève pour le reconduire. Alors l’invité dit :

— Prince, ne vous levez pas pour moi. Votre serviteur n’osera pas décliner l’honneur d’être reconduit par vous. (Un sujet ne se permet pas de lutter de politesse avec son prince, comme un égal le fait avec son égal). Si vous descendez les degrés et me reconduisez, je n’oserai pas penser à décliner cet honneur.

Ensuite l’invité s’en va. (Le prince ne le reconduit pas). Si l’étranger invité est un grand préfet, il décline l’honneur d’être reconduit par le prince. Il se retire, descend les degrés. (Le prince l’accompagne). Arrivé à la porte, trois fois il prie le prince de ne pas le reconduire plus loin (de ne pas sortir de la porte. Le prince ne sort pas).

Quand un officier d’un âge plus avancé et d’un rang plus élevé (un ministre d’État ou un grand préfet) demande de faire visite à un autre officier, le maître de la maison décline cet honneur. S’il n’obtient pas de faire agréer son refus, il dit :

— Je ne suis pas digne de recevoir sa visite. J’ai refusé ; je n’obtiens pas son assentiment. Je me hâte d’aller le voir.

Le maître de la maison va le premier faire visite au visiteur. (Il va à la porte de sa propre maison, et le premier le salue à genoux, comme si lui-même lui faisait visite).

Un messager qui n’a pas été envoyé par son prince (et arrive pour une affaire particulière) ne se dit pas l’envoyé de son humble prince. Un messager qui a été envoyé par un grand préfet ou un officier inférieur pour une affaire d’État, dit :

— Moi qui suis le vieux serviteur de mon humble prince.

Quiconque tient des présents dans les mains évite de marcher avec précipitation. Il compose son extérieur, est calme, tsiŭ allonge le pas et fait des politesses. Celui qui tient dans les mains une pierre précieuse a soin d’allonger le pas, lève le bout du pied et traîne le talon.

Quiconque se désigne lui-même en parlant à son prince, s’appelle l’humble sujet du prince, s’il est simple officier ou grand préfet. Un officier qui (n’exerce plus de charge et) demeure dans sa maison particulière, s’il vit à la capitale, s’appelle serviteur qui demeure près de la place du marché ; s’il demeure à la campagne, il s’appelle serviteur qui vit au milieu de l’herbe et du chiendent. Un simple particulier s’appelle serviteur qui coupe de l’herbe. Un homme qui est en pays étranger, en présence du prince, s’appelle serviteur étranger.

*

Grand tir de l’arc

Le prince ordonne d’avertir les archers. Le premier ministre avertit tous les officiers que les archers auront un exercice. Le directeur du tir avertit les ministres de première et de deuxième classe et les grands préfets. Le chef des simples officiers avertit les simples officiers et les aides. Trois jours avant le tir, le principal intendant du premier ministre avertit les autres intendants et le commandant. (La veille du tir) le chef du tir siŭ avertit une seconde fois, et examine si l’on a bien nettoyé (le terrain, les vases et les instruments).

Le commandant ordonne au mesureur de mesurer la distance qui séparent la cible de l’archer, et la distance qui séparera l’abri ou cloison de la cible ; cela, avec l’instrument appelé lî póu double pas qui porte l’image d’un renard. (Il valait six 6 tch’ĕu, 1,20 m). La grande cible se place à la distance de quatre-vingt dix lî póu. La cible qui porte les images ou sàn mêlées de plusieurs animaux se place à la distance de soixante-dix lî póu. La cible qui porte l’image d’un ngán chien de garde se place à la distance de cinquante lî póu. Chaque cloison ou abri contre les flèches se place loin de la cible à la distance de dix lî póu à l’ouest et de dix lî póu au nord.

Ensuite le commandant ordonne au mesureur et à l’intendant des voitures de déployer trois cibles : la grande cible est tch’ôung haute ; son kŏu centre apparaît au dessus de la cible moyenne. Le centre de la cible moyenne apparaît au dessus de la petite cible. La petite cible est au dessus du sol à la hauteur de óu la trace du pied de l’homme (24 cm). (Avant le tir) on ne lie pas la corde destinée à attacher au bas du poteau la bordure gauche de la cible. Voyez page 102. L’abri contre les flèches se place loin de la cible, à la distance de dix lî póu à l’ouest et de dix lî póu au nord.

La veille du tir siŭ, on suspend pour les musiciens, à l’est des degrés orientaux, les pierres musicales, les cloches, et les clochettes, Les pierres musicales qui accompagnent les orgues à bouche font face à l’ouest. Au sud de ces pierres musicales sont les cloches qui accompagnent les orgues à bouche. Au sud des cloches sont les clochettes. Ces instruments sont tous rangés du sud au nord. À l’ouest des degrés orientaux, on fixe un tambour sur un poteau ; le côté sur lequel on frappe regarde le midi. À l’est de ce tambour, est le tambour p’î qui lui répond ; le côté sur lequel on frappe regarde le midi.

A l’ouest des degrés occidentaux sont les pierres musicales dont le son accompagne les chants élogieux ; elles regardent l’est. Au sud de ces pierres musicales sont des cloches. Au sud des cloches sont des clochettes, Les cloches et les clochettes sont rangées du sud au nord. Au sud des clochettes, on fixe un tambour sur un poteau ; le côté sur lequel on frappe regarde l’est. Au nord de ce tambour est un tambour p’î qu’on frappe chouŏ d’abord (avant de frapper le tambour ordinaire). À l’est des degrés occidentaux on fixe un tambour sur un poteau ; le côté sur lequel on frappe regarde le midi. Entre les tambours placés sur des poteaux sont des instruments de bambou (flûtes, orgues à bouche). Le tambourin à manche est à l’ouest des pierres musicales dont le son accompagne les chants élogieux ; il repose contre les cordes auxquelles ces pierres sont suspendues.

Le matin du jour du tir, les amphores de l’intendant du palais sont placées à l’ouest de la colonne orientale ; ce sont deux vases carrés. Au sud de ces deux amphores sont les amphores du prince ; ce sont deux jarres dont le goulot est étroit et le ventre large. Elles reposent sur des cuvettes. Leurs couvertures sont de fine toile de chanvre ou de dolic. Elles sont cousues de petits bâtonnets. Ou en relève les bords pour couvrir la cuiller qui est sur chaque amphore. Il y a toujours une amphore pour l’eau ; l’amphore pour le vin est au nord de celle qui contient l’eau.

Les amphores de tous les simples officiers qui vivent à la cour sont au sud des clochettes occidentales ; elles regardent le nord ; ce sont deux vases ronds. On place aussi des amphores au nord-est de l’abri contre les flèches de la grande cible. Ce sont deux vases qui servent pour offrir du vin (à celui qui signale les victoires).

On dispose des cruches au sud-est des degrés orientaux, (les vases pleins d’eau à l’est de ces cruches et des corbeilles à l’ouest. On range ces objets du sud au nord. Au nord de ces corbeilles on place les corbeilles du prince ; on les tourne vers l’ouest. On place aussi des cruches au nord-ouest des amphores de celui qui signale les victoires. On place de l’eau au nord des cruches, et des corbeilles au sud. On range ces objets de l’est à l’ouest.

Un petit officier dispose la natte du prince au haut des degrés orientaux ; il la tourne vers l’ouest. L’intendant du palais dispose la natte du principal invité à l’ouest de la porte de la salle, le devant tourné vers le sud. Le principal invité a deux nattes placées l’une sur l’autre. Les nattes des ministres sont à l’est de celle du principal invité ; elles sont rangées de l’est à l’ouest ; le côté oriental est le plus honorable. Les ministres des petits États sont à l’ouest du principal invité ; ils sont rangés de l’est à l’ouest par ordre de dignité ; le côté oriental est le plus honorable.

Les grands préfets sont placés à la suite des ministres ; ils sont rangés de l’est à l’ouest ; le côté oriental est le plus honorable. S’il en est qui (à cause du nombre) aient le visage tourné vers l’est, ils sont rangés du nord au sud ; le côté septentrional est le plus honorable. Les nattes des musiciens sont à l’est des degrés occidentaux ; elles regardent le nord. Elles sont rangées de l’est à l’ouest ; le côté oriental est le plus honorable. Les officiers fournissent des vivres.

Quand le bouillon gras est préparé à point, le grand archer avertit le prince que tout est prêt.


. . . . . . . . . . .

Le chef des archers va dans la tente, se découvre le bras gauche, met un doigtier au pouce de sa main droite et une manche de cuir sur son bras gauche. Il prend un arc et quatre flèches. Il tient ces quatre flèches des deux mains sur son arc, la pointe sur le bras de l’arc. (Sa main gauche tient le bras de l’arc) ; le pouce de sa main droite est prêt à tirer la corde. Devant les degrés orientaux il dit :

— Le commandant invite à tirer de l’arc.

Ensuite il donne cet avis :

— Les grands préfets seront associés avec les grands préfets. (S’ils sont en nombre impair), un simple officier sera associé avec un grand préfet.

Ensuite il va devant les degrés occidentaux. Le visage tourné vers le nord et regardant à droite, il ordonne aux officiers d’apporter les objets nécessaires pour le tir. Tous ces objets sont apportés. L’arc et les flèches du prince sont placés sur la partie orientale de la plateforme. L’arc et les flèches du principal invité restent au bas de la partie occidentale de la plateforme, ainsi que les récipients des fiches, les fiches, et les cuvettes qu’on place sous les amphores du prince. En temps ordinaire, les archers ne tiennent pas dans leur mains leurs arcs et leurs flèches. Ces arcs, ces flèches et les récipients des flèches sont tous sous la tente et attendent.

Le chef des artisans et l’ouvrier qui travaille le bois montent par les degrés septentrionaux. Dans l’intervalle des deux colonnes, ils prennent deux espaces parallèles séparés l’un de l’autre par une distance égale à la longueur d’un arc. Ils les enduisent de couleur rouge ou de couleur noire. Ils les mesurent, et òu les limitent par des lignes, les unes longitudinales, les autres transversales. Le grand chef des archers inspecte leur travail. (Ces deux espaces, appelés ŏu, sont ceux dans lesquels les deux archers se tiennent en tirant à la cible). Après avoir délimité ces deux espaces, le chef des artisans et l’ouvrier qui travaille le bois descendent par les degrés septentrionaux. L’intendant du palais balaie les deux espaces qui ont été délimités, et descend par les degrés septentrionaux.

Le grand annaliste, à l’ouest de l’endroit où l’on place les récipients des fiches, le visage tourné, vers l’est, attend les ordres des chefs. Le chef des archers, le visage tourné vers l’ouest, proclame cette règle :

— Le prince, au tir de l’arc, se sert de la grande cible ; les grands préfets, de la cible dont le centre représente différents animaux ; les simples officiers, de la cible dont le centre représente un chien de garde. Si un archer se sert d’une cible qui n’est pas la sienne, même quand sa flèche frappe le centre, son succès ne compte pas. Celui qui tire de l’arc avec un compagnon d’une dignité supérieure à la sienne tire à la même cible que lui.

(le principal invité tire à la cible du prince ; un simple officier, à la cible d’un grand préfet, s’il est son compagnon). Le grand annaliste donne son assentiment.

Ensuite le directeur du tir associe six archers deux à deux. Ces six archers attendent au nord de la tente, le visage tourné vers l’ouest, rangés du nord au sud, par ordre de dignité, les plus dignes au nord. Le directeur du tir dit au premier archer de chaque paire :

— Un tel sera votre compagnon de tir, Monseigneur.

Il dit au second archer :

— Monseigneur, vous tirerez de l’arc avec le seigneur un tel.

Ensuite il dit aux six archers de prendre des arcs et des flèches dans la tente.

Le directeur du tir entre dans la tente, enfonce trois flèches sous sa ceinture et en tient une quatrième des deux mains avec son arc. Il sort de la tente, et, le visage tourné vers l’ouest, salue par une inclination profonde. Vis-à-vis des degrés, le visage tourné vers le nord, il fait une inclination profonde. Arrivé près des degrés, il fait une inclination profonde. Il monte à la plateforme et fait une inclination profonde. En face des deux espaces où les deux archers se tiennent pour lancer leurs flèches, le visage tourné vers le nord, il fait une inclination profonde. Arrivé auprès de ces deux espaces, il fait une inclination profonde. Il s’écarte un peu de l’espace assigné au second archer et invite les archers à tirer de l’arc.

Le directeur du tir lance des flèches sur les trois cibles. Il prend quatre flèches. Il tire d’abord sur la cible dont le centre représente un chacal ; puis sur celle dort le centre représente différents animaux. Il tire deux fois sur la grande cible. Quand il a fini de tirer, le visage tourné vers le nord, il fait une inclination profonde. Arrivé aux degrés, il fait une inclination profonde et descend. Il observe les mêmes règles qu’en montant pour tirer de l’arc. Ensuite il va à l’ouest de la plateforme, et prend une nouvelle flèche, qu’il tient des deux mains avec son arc. Puis il prend sa baguette, l’enfonce sous sa ceinture, et, le visage tourné vers l’est, se tient debout au sud-ouest de l’endroit où l’on place les récipients des fiches.


Le commandant en chef ordonne à ceux qui doivent être derrière les cibles (et signaleront les victoires) de prendre leurs guidons et de se placer derrière les cibles. Ces officiers vont auprès des cibles, prennent leurs guidons, se tiennent derrière les cibles et attendent.

Le directeur du tir va à la tente et dit à la première paire d’archers de tirer de l’arc. Ces deux archers sortent de la tente ; le visage tourné vers l’ouest, ils saluent par une inclination profonde, et s’avancent, le premier à gauche du second. Ils marchent côte à côte. En face des degrés, le visage tourné vers le nord, ils font une inclination profonde. Arrivés auprès des degrés, ils saluent par une inclination profonde. Le premier des deux archers monte le premier les trois degrés. Le second le suit à un degré d’intervalle. Le premier s’avance sur la plateforme, un peu à gauche. Le second s’avance aussi. Le premier salue par une inclination profonde. Tous deux marchent côte à côte.

En face des deux espaces où ils doivent se tenir pour tirer de l’arc, le visage tourné vers le nord, ils saluent tous deux par une inclination profonde. Arrivés près de ces espaces, ils font une inclination profonde. Tous deux posent le pied gauche sur ces espaces. Ils se tournent et regardent le centre de la cible. Chacun d’eux met les deux pieds à côté l’un de l’autre et attend.

Le commandant en chef va à la tente, se découvre le bras gauche, se met un doigtier au pouce de la main droite et une manche de cuir sur le bras gauche. Il prend un arc, dont il tient la corde de la main droite. Il sort de la tente, monte par les degrés occidentaux, va auprès de l’espace assigné au second, archer, et se tient debout entre les deux espaces. Prenant de la main gauche le bras de son arc et de la main droite l’extrémité, il agite son arc vers le midi ; il ordonne à ceux qui sont derrière les cibles de s’éloigner des cibles. Ces officiers répondent :

— Nŏ, nous obéissons.

Ils crient nŏ sur la note kōung, en marchant très vite droit vers l’ouest. Arrivés au sud de la cloison, ils crient nŏ sur la note chāng. Arrivés à la cloison, ils cessent de crier.

Celui qui présente le guidon à l’officier chargé de signaler les victoires se retire et se tient debout à l’ouest. L’officier qui signale les victoires se lève, joint les mains devant la poitrine et attend.

Le commandant en chef sort de la tente, passe au sud du second archer, tourne derrière lui, descend par les degrés occidentaux. Ensuite il va à la tente, dépose son arc, ôte son doigtier et sa manche de cuir, couvre son bras gauche et retourne à sa place.

Le directeur du tir s’avance et se croise avec le commandant en chef devant les degrés ; il passe à sa gauche et réciproquement. Au bas de la plateforme, à l’est des degrés occidentaux, le visage tourné vers le nord, il donne cet avis au premier archer :

— Évitez de frapper de vos flèches, soit en ligne directe soit de côté, celui qui signale les victoires,) Le premier archer salue par une inclination profonde. Le directeur du tir se retire et retourne à sa place.

Ensuite a lieu le tir. Quand le premier archer a lancé une flèche, il en prend une autre et la tient des deux mains avec son arc. Puis le second archer lance une flèche. Tous deux lancent ainsi chacun quatre flèches alternativement. L’officier chargé de signaler les victoires les proclame à genoux. Il lève son guidon en chantant houĕ sur la note kōung. Il le couche en chantant houĕ sur la note chāng. On signale les victoires ; mais on ne pose pas encore de fiches. Les archers, après avoir lancé leurs flèches, tenant de la main droite la corde de l’arc, le visage tourné vers le nord, saluent par une inclination profonde. Ils saluent comme ils l’ont fait en montant pour tirer de l’arc.

Le premier archer descend trois marches. (Dans le palais des princes, les marches étaient au nombre de sept.). Le second archer, un peu à droite le suit. Quand ils arrivent à la marche du milieu (à la quatrième marche), tous deux vont côte à côte, le premier archer à gauche. Ils passent à gauche des deux autres archers qui montent pour tirer de l’arc ; ils se croisent avec eux devant les degrés. Ils les saluent par une inclination profonde et réciproquement. Ils vont à la tente, déposent leurs arcs, ôtent leurs doigtiers et leurs manches de cuir, se couvrent le bras gauche et retournent à leurs places. Les trois premières paires d’archers s’acquittent du tir de cette manière.

Le directeur du tir enlève sa baguette, et l’appuie à l’ouest des degrés. Il va au bas des degrés orientaux, et le visage tourné vers le nord, il avertit le prince en ces termes :

— Les archers des trois premières paires ont fini de tirer de l’arc.

Il s’en va, enfonce de nouveau sa baguette sous sa ceinture et retourne à sa place.

Le commandant en chef se découvre le bras gauche, se met un doigtier au pouce de la main droite et une manche de cuir sur le bras gauche. Il prend un arc, dont il tient la corde de la main droite. Il sort de la tente, se croise avec le directeur du tir devant les degrés, l’un passant à gauche de l’autre. Il monte par les degrés occidentaux, passe derrière l’espace délimité pour l’archer de droite, et se tient debout entre les deux espaces destinés aux deux archers. Le visage tourné vers le sud-ouest, il fait signe avec son arc et crie de prendre des flèches. Ceux qui se tiennent derrière les cibles lui répondent qu’on va lui obéir, comme précédemment. Ils quittent les cibles, vont prendre leurs guidons, reviennent se placer derrière leurs cibles et attendent.

Le commandant en chef descend par les degrés occidentaux, et, le visage tourné vers le nord, ordonne de placer les récipients des flèches. Un chef de petits officiers place ces récipients. Le commandant en chef, le visage tourné vers l’est, fait signe avec son arc et ordonne de tout préparer. Quand les récipients des flèches ont été placés, le commandant en chef va à la tente, dépose son arc, ôte son doigtier et sa manche de cuir et couvre son bras gauche. Il retourne à sa place.

Un petit officier, à genoux, met des flèches dans les récipients, la coche tournée vers le nord. Le commandant en second, à genoux, les compte quatre par quatre. Si elles ne sont pas en nombre suffisant, le commandant en chef de nouveau se découvre le bras gauche, prend son arc, monte et ordonne de prendre des flèches, comme précédemment. Il dit :

— On n’a pas pris assez de flèches.

On va de nouveau chercher des flèches et on les met dans les récipients. Cela fait, le commandant en chef s’avance, fléchit les genoux, et avec les deux mains, met quatre flèches à gauche pour le premier archer de chaque paire, et quatre flèches à droite pour le second archer. Il se lève et retourne à sa place.

Le directeur du tir va à l’ouest des degrés occidentaux et dépose sa baguette contre les degrés. Il monte par les degrés occidentaux. Le visage tourné vers l’est, il demande au prince la permission de commencer le tir. Le prince permet. Le directeur du tir va au haut des degrés occidentaux, et dit au principal invité d’être le compagnon de tir du prince. Il avertit de même et divise par paires les ministres des grands États étrangers et les ministres du pays, au haut des degrés. Quant aux grands préfets, il descend, retourne à sa place, et les avertit ensuite (au bas des degrés).

Le directeur du tir, du haut des degrés occidentaux, le visage tourné vers le nord, dit aux grands préfets :

— Je vous invite à descendre.

Il descend le premier, enfonce sa baguette sous sa ceinture et retourne à sa place. Les grands préfets descendent à sa suite, vont à la tente, et se tiennent debout au sud des trois premières paires d’archers, le visage tourné vers l’ouest, rangés du nord au sud par ordre de dignité.

Le directeur du tir, le visage tourné vers l’est, au nord-est des grands préfets, les associe ensemble par paires. Il dit au premier archer de chaque paire :

— Un tel sera votre compagnon de tir, Seigneur.

Il dit au second archer :

— Seigneur, vous tirerez de l’arc avec le seigneur un tel.

Cela fini, il associe deux à deux les autres archers de moindre rang. Ces archers, associés deux à deux, se tiennent debout au sud des grands préfets, le visage tourné vers l’ouest, rangés du nord au sud, par ordre de dignité, les plus dignes au nord. S’il y a un simple officier associé avec un grand préfet, il est le premier archer de la paire.

Le directeur du tir commande à ce compagnon d’un grand préfet en ces termes :

— Seigneur, vous tirerez de l’arc avec le seigneur un tel.

Il avertit le grand préfet en ces termes :

— Un tel sera votre compagnon de tir, Seigneur.

Il commande aux autres archers de rang inférieur dans les mêmes termes qu’il a commandé aux archers des trois premières paires. Les ministres des grands États étrangers et les ministres du pays ne sont pas encore descendus.

Ensuite le directeur du tir ordonne aux six archers des trois premières paires de prendre chacun des flèches une à une alternativement avec son compagnon. Ces six archers se découvrent tous le bras gauche, se mettent un doigtier au pouce de la main droite et une manche de cuir sur le bras gauche. Ils prennent chacun un arc, dont ils tiennent la corde de la main droite. Deux archers de la même paire sortent de la tente, et, le visage tourné vers l’ouest, saluent par une inclination profonde. En face des récipients des flèches, le visage tourné vers le nord, ils saluent par une inclination profonde. Arrivés aux récipients, ils font encore une inclination profonde.

Le premier des deux archers tourne le visage vers l’est, le second vers l’ouest. Le premier des deux archers salue par une inclination profonde et s’avance. Il fléchit les genoux, tient son arc transversalement de la main gauche (le bois en haut, la corde en bas), passe la main droite entre le bois et la corde, et prend une flèche. De la main gauche il tient l’extrémité de cette flèche, ainsi que le bras de son arc, et se lève. Il passe la main droite le long des plumes de la flèche dans le sens des barbes. Puis il tourne à gauche, mais ne fait pas un tour complet. Il tourne le visage et salue par une inclination profonde.

Le second archer s’avance, fléchit les genoux, tient son arc transversalement (de la main gauche, la corde en haut, le bois en bas), passe la main droite au dessus du bois de l’arc (entre le bois et la corde) et prend une flèche. Il la tient de la main gauche, ainsi que le bras de son arc, et se lève. Il passe la main droite le long des plumes de la flèche dans le sens des barbes. Ensuite il tourne à gauche sans faire un tour complet. Le visage changé de direction, il salue par une inclination profonde. Quand les deux archers ont pris leurs flèches une à une alternativement, chacun d’eux place ses flèches bien ensemble à côté les unes des autres. Il tient quatre flèches des deux mains, ainsi que son arc. Les deux archers se tournent l’un vers l’autre. Puis, le visage regardant le midi, ils saluent par une inclination profonde.

Ils vont au sud des récipients des flèches. Tous deux tournent à gauche, et, le visage regardant le nord, saluent par une inclination profonde. Ils enfoncent trois flèches sous leurs ceintures, et en tiennent une quatrième des deux mains, ainsi que leurs arcs. Ils font une inclination profonde et tournent à gauche l’un de l’autre ; le premier se tient à la gauche du second. Les deux archers qui se retirent après avoir tiré de l’arc se croisent avec les deux qui s’avancent pour tirer ; ils passent à gauche les uns des autres. Ils se saluent par une inclination. profonde. Les deux archers de la première paire tournent et se retirent. Ils déposent leurs arcs et leurs flèches dans la tente, ôtent leurs doigtiers et leurs manches de cuir, se couvrent le bras gauche et retournent à leurs places. Les deux archers de la deuxième paire prennent des flèches une à une alternativement, comme les précédents.

Le second archer de la troisième et dernière paire, outre les quatre flèches qu’il prend pour lui-même, prend des flèches qui serviront au directeur pour donner le signal du tir. Il les lui donne sous la tente. Les deux archers se couvrent le bras gauche et retournent à leurs places.

Le directeur du tir ordonne de tirer de l’arc, comme précédemment. Deux archers de la même paire saluent par une inclination profonde, et montent, comme précédemment. Le commandant ordonne de s’éloigner des cibles. Ceux qui se tiennent derrière les cibles répondent oui, comme précédemment. Le commandant descend, dépose son arc et retourne à sa place.

Le directeur du tir tient encore des deux mains une flèche, ainsi que son arc. Il enlève sa baguette, se croise avec le commandant devant les degrés, va au bas des degrés orientaux, et le visage tourné vers le nord, demande au prince la permission de faire poser des fiches, quand les flèches frapperont le but. Le prince permet. Le directeur du tir s’en retourne et enfonce sa baguette sous sa ceinture. Ensuite le directeur du tir ordonne à celui qui posera les fiches de placer le récipient des fiches. Avec son arc il lui marque l’endroit où il faut le placer et (reste debout) le visage tourné vers le nord.

Ce sera le grand annaliste qui posera les fiches. Un chef de petits officiers prend le récipient des fiches ; il en tient la tête dirigée en avant. Il le dépose à genoux, le visage tourné vers l’est, et se retire. Le grand annaliste met huit fiches dans le récipient. Il dépose les autres fiches transversalement à l’ouest du récipient. Il se lève, joint les mains devant la poitrine et attend.

Le directeur du tir, le visage tourné vers l’ouest, proclame la règle suivante :

— Si une flèche atteint la cible au dessus des cordes qui lient ses extrémités aux poteaux, si elle va butter contre l’angle supérieur de la cible et revient, dans le cas où c’est le prince qui l’a lancée, elle est marquée comme ayant frappé le but ; mais non dans le cas où elle a été lancée par un autre. Par exception, dès que la flèche du prince a atteint l’une des trois cibles, elle est toujours marquée comme ayant frappé le but. Le grand annaliste qui posera les fiches communique cette prescription au second annaliste. Le second annaliste la communique à celui qui signalera les victoires.

Ensuite le directeur du tir s’avance. Au bas de la plateforme, le visage tourné vers le nord, il donne, cet avis au premier archer de la paire :

— Toute flèche qui ne perce pas la cible n’obtient pas de fiche.

Le premier archer salue par une inclination profonde. Le directeur du tir se retire et retourne à sa place. Celui qui pose les fiches fléchit les genoux, prend les huit fiches qui sont dans le récipient, y met huit autres fiches, se lève tenant dans les mains les huit fiches qu’il a prises dans le récipient, et il attend.

Pour chacune des flèches qui frappent le but, celui qui pose les fiches pose une fiche. Il met à droite les fiches du premier archer de la première paire, et à gauche celles du second archer. S’il y a des fiches restantes (parce que les flèches n’ont pas toutes frappé le but), il les remet à leur place. Il prend de nouveau les huit fiches qui sont dans le récipient, y met huit autres fiches, se lève, et tenant dans des mains les huit fiches qu’il a prises dans le récipient, il attend. Ainsi s’exécute le tir des trois premières paires d’archers.

Le principal invité descend et prend son arc et ses flèches à l’ouest de la plateforme. Les ministres des grands États étrangers et les ministres du pays vont à la tente, et se rangent à la suite des six premiers archers, du sud au nord. Le prince va tirer de l’arc. Le commandant en chef dit à tous les officiers qui se tiennent derrière les cibles de prendre leurs guidons, de se placer derrière leurs cibles et d’attendre. Le commandant en chef retourne à sa place. Des serviteurs balaient le chemin qui s’étend depuis chaque cible jusqu’à l’endroit d’où les archers lancent leurs flèches.

Le directeur du tir enlève sa baguette, et va au bas des degrés orientaux avertir le prince de tirer de l’arc. Le prince y consent. Le directeur du tir va à l’est des degrés occidentaux avertir le principal invité. Ensuite il enfonce sa baguette sous sa ceinture et retourne à sa place. Un sous-directeur du tir prend le doigtier et la manche de cuir du prince sur la crédence orientale. Un autre sous-directeur du tir donne l’arc du prince au directeur en chef, qui l’essuie. Ces officiers attendent avec ces objets sur la plateforme orientale.

Le prince se préparant à tirer de l’arc, le principal invité descend, va à l’ouest de la plateforme, se découvre le bras gauche, met son doigtier au pouce de sa main droite et sa manche de cuir sur le bras gauche, prend son arc enfonce trois flèches sous sa ceinture, et en tient une quatrième des deux mains, ainsi que son arc. Il monte par les degrés occidentaux, arrive le premier et attend le prince au nord de la place d’où le prince doit lancer ses flèches. Il se tient au nord de cette place, à la distance de la longueur d’une flèche, le visage tourné vers l’est, debout. Le commandant monte et ordonne de s’éloigner de la cible, comme précédemment. Il tourne à droite et descend. Il dépose son arc et retourne à sa place.

Le prince va à la place où il doit être en tirant de l’arc. Le sous-directeur du tir lui porte son doigtier et sa manche de cuir dans une corbeille. Le directeur en chef, tenant l’arc du prince, le suit avec le sous-directeur jusqu’à la place d’où le prince doit lancer ses flèches. Le sous-directeur fléchit les genoux et dépose la corbeille au sud de cette place. Ensuite il essuie le doigtier avec un linge, le prend, se lève, aide le prince à mettre le doigtier au pouce de la main droite, et à kĭ séparer du pouce les trois doigts suivants, en les entourant d’une pièce de cuir rouge. Un chef de petits officiers aide le prince à se découvrir le bras gauche. Le prince conserve sur le bras gauche la manche de sa tunique rouge. (Il met la manche de cuir sur cette manche de tunique). Quand le prince s’est découvert ainsi le bras gauche, le chef de petits officiers se retire, et attend sur la plateforme orientale. Le sous-directeur du tir fléchit de nouveau les genoux, prend la manche de cuir du prince, se lève et aide le prince à la mettre sur le bras gauche. Il se retire avec la corbeille, la dépose sur la crédence et retourne à sa place.

Le grand directeur du tir avec les manches de sa tunique prend l’arc du prince, et l’essuie en passant ses manches le long des deux courbures de l’arc, deux fois en haut, une fois en bas. De la main gauche il prend un bras de l’arc et de la main droite une extrémité, et donne l’arc au prince. Le prince lui-même fait fléchir son arc (pour voir s’il a l’élasticité voulue). Le chef des petits officiers essuie des flèches dans un linge et les présente au prince, l’extrémité postérieure dirigée en avant.

Le grand directeur du tir se tient debout derrière le prince et l’avertit de la marche de ses flèches. Quand la flèche du prince tombe trop bas, il lui dit :

— Elle est restée en deçà du but.

Quand elle monte trop haut, il lui dit :

— Elle est montée au dessus du but.

Quand elle passe à droite ou à gauche du but, il lui dit :

— Elle a passé à côté.

Quand le prince a lancé ses flèches, le grand directeur du tir reçoit l’arc du prince. Il attend que le compagnon de tir du prince, le principal invité, ait lancé ses flèches à son tour, et il prend quatre autres flèches pour le prince.

Après que le prince a fini de tirer de l’arc, le chef de petits officiers se retire avec son linge et retourne à sa place. Le grand directeur du tir reçoit l’arc du prince. Le sous-directeur du tir reçoit dans sa corbeille le doigtier et la manche de cuir du prince, se retire, dépose la corbeille sur la crédence et retourne à sa place. Le grand directeur du tir se retire, et retourne à la place du maître des cérémonies. Un chef de petits officiers aide le prince à se couvrir le bras gauche.

Le prince tourne. Ensuite le principal invité descend et dépose son arc à l’ouest de la plateforme. Il va reprendre sa place à l’ouest des degrés, le visage tourné vers l’est. Le prince retourne à sa natte.

Le directeur des cérémonies, sur l’ordre du prince, fait monter le principal invité. Le principal invité monte et retourne à sa natte. Ensuite les ministres d’État et les grands préfets continuent le tir commencé par le prince. Les ministres des grands États étrangers et les ministres du pays prennent des arcs et des flèches dans la tente. Ils se découvrent le bras gauche, mettent le doigtier au pouce de la main droite et la manche de cuir sur le bras gauche. Ils prennent leurs arcs, enfoncent trois flèches sous la ceinture, et tiennent une flèche des deux mains, ainsi que leurs arcs. Ils sortent de la tente. Le visage, tourné vers l’ouest, ils saluent par une inclination profonde. Ils font les mêmes inclinations profondes que les trois premières paires d’archers. Ils montent et tirent de l’arc. Quand ils ont fini de lancer leurs flèches, ils descendent comme ont fait les six premiers archers. Ils vont à la tente, déposent leurs arcs, ôtent leurs doigtiers et leurs manches de cuir, se couvrent le bras gauche et retournent à leurs places. Tous les autres archers continuent le tir. On pose des fiches pour tous, comme précédemment.

Le tir terminé, celui qui a posé les fiches, va au bas des degrés orientaux, avec les fiches restantes dans les mains. Le visage tourné vers le nord, il avertit le prince en ces termes :

— Les premiers et les seconds archers de chaque paire ont fini de lancer leurs flèches.

Il retourne à sa place. À genoux il dépose les fiches restantes à l’ouest du récipient. Il se lève, joint les mains devant la poitrine et attend.

Le commandant se découvre le bras gauche, prend son arc, monte et ordonne de prendre des flèches, comme précédemment. Chacun de ceux qui sont chargés de se tenir derrière la cible répond oui, prend son guidon et va se placer derrière sa cible, comme précédemment. Le commandant descend et dépose son arc, comme précédemment. Un petit officier met des flèches dans les récipients, comme précédemment. Il lie séparément avec du chiendent toutes les flèches des ministres des grands États étrangers, des ministres du pays et des grands préfets, (par respect pour ces dignitaires). Cela fini, le commandant en chef fléchit les genoux, met les deux mains sur les flèches, et allant des unes aux autres, les lie fortement. Il retourne à sa place. Les flèches du principal invité ont données à l’officier chargé des flèches, au bas de la partie occidentale de la plateforme. Le commandant dépose son arc et retourne à sa place. Ensuite les ministres et les grands préfets montent et vont à leurs nattes.

Le directeur du tir va à l’ouest des degrés, dépose son arc, enlève sa baguette et couvre son bras gauche. Il s’avance, passe à l’est du récipient des fiches et reste debout au sud de ce récipient. Le visage tourné vers le nord, il examine les fiches. Celui qui a posé les fiches, le visage tourné vers l’est, à l’ouest du récipient, fléchit les genoux, et compte d’abord les fiches qui sont à sa droite (les fiches obtenues par les seconds archers des différentes paires).

Deux fiches font une paire. Celui qui les a posées les prend et les met paire par paire dans sa main gauche. Quand il en a dix paires dans sa main gauche, il les dépose en long devant lui. Chaque fois qu’il en dépose dix paires, il les place dans un sens différent des dix paires précédentes. (En long, en travers). S’il reste des paires en sus des dizaines de paires, il les place transversalement auprès des dizaines de paires. Une fiche est une unité. S’il reste une fiche seule en sus des paires, l’officier la place longitudinalement auprès des paires restantes. Il se lève, s’écarte en passant devant les fiches, et va à celles des fiches qui sont à sa gauche (fiches obtenues par les premiers archers des différentes paires). Le visage tourné vers l’est, il fléchit les genoux.

À genoux, il prend à la fois toutes les fiches de gauche et les tient dans sa main gauche. Il les dépose deux à deux. Chaque fois qu’il en a déposé dix paires, il dépose les dix paires suivantes en sens contraire. (En long, en travers). S’il en reste, il les place comme les fiches de droite restantes. Le directeur du tir retourne à sa place. Ensuite celui qui a posé les fiches s’avance et prend les fiches du parti vainqueur. Les tenant dans les mains, il va au bas des degrés orientaux, et, le visage tourné vers le nord, il informe le prince.

Si les seconds archers des différentes paires sont victorieux, il dit :

— Les seconds archers l’ont emporté sur les premiers.

Si les premiers archer ; sont victorieux, il dit :

— Les premiers archers ont été plus habiles que le seconds.

Il annonce le nombre de paires de fiches que chacun des deux partis a obtenues. S’il y a de plus une unité, il le dit aussi. Si les deux partis ont obtenu le même nombre de fiches, il prend une fiche de chaque parti, l’une dans une main, l’autre dans l’autre, et dit :

— Les deux partis ont obtenu le même nombre de fiches.

Il tourne et va reprendre sa place. Il fléchit les genoux, prend à fois toutes les fiches, en met huit dans le récipient et dépose les autres à l’ouest du récipient. Il se lève, joint les mains devant la poitrine et attend.

Le directeur du tir ordonne de placer une cuvette. Un officier du maître d’hôtel prend une cuvette, monte par les degrés occidentaux, et, le visage tourné vers le nord, à genoux, place la cuvette à l’ouest de la colonne occidentale. Il descend et retourne à sa place. Un jeune archer du parti vainqueur rince une coupe, monte, remplit la coupe à une jarre, et, le visage tourné vers le sud, à genoux, il dépose sur la cuvette. Il descend et retourne à sa place.

Le directeur du tir se découvre le bras gauche, prend son arc, tient une flèche des deux mains. ainsi que son arc, et enfonce sa baguette sous sa ceinture. Le visage tourné vers l’est, à l’ouest des trois premières paires d’archers, il donne ses ordres à ces six premiers archers et à tous les autres. Tous les vainqueurs, le bras gauche découvert, le doigtier au pouce de la main droite et la manche de cuir sur le bras gauche, tiennent en mains leurs arcs bandés. Tous les vaincus, le bras gauche couvert, sans doigtier ni manche de cuir, la main gauche en bas et la main droite en haut, tiennent les deux bras de leurs arcs débandés. Le directeur du tir retourne le premier à sa place.

Les six premiers archers, et tous les autres archers montent au haut des degrés occidentaux, et les vaincus boivent une coupe de vin qui est pour eux comme un châtiment). Le sous-directeur du tir les fait monter pour boire le vin du tir, comme il les a fait monter pour tirer de l’arc. Une paire d’archers sort des rangs et salue par une inclination profonde, comme quand elle est montée pour tirer de l’arc. Quand elle arrive aux degrés, le vainqueur monte le premier. Il avance sur la plateforme et se tient un peu à droite. Le vaincu s’avance ; le visage tourné vers le nord, à genoux, il prend la coupe qui est sur la cuvette. Il se lève, se retire un peu en arrière, et debout, vide la coupe. Il s’avance, fléchit les genoux et dépose la coupe auprès de la cuvette. Il se lève et fait une inclination profonde.

Le vaincu descend le premier. Ces deux archers passent à gauche de ceux qui vont monter, et réciproquement. Ils se croisent avec eux devant les degrés, et se saluent avec eux par une inclination profonde. Ils vont à la tente, déposent leurs arcs, et, le bras gauche couvert, retournent à leurs places. Un chef de serviteurs continue à verser le vin du tir imposé comme châtiment aux vaincus.

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