TSEN Tsonming (1896-1939)

Tsen Tsonming (1896-1939). Essai historique sur la poésie chinoise. Édition Jean Deprelle, Lyon, 1922, 160 pages.


ESSAI HISTORIQUE sur la POÉSIE CHINOISE

Édition Jean Deprelle, Lyon, 1922, 160 pages.

  • "La poésie a, pendant de longs siècles, joué un grand rôle dans la vie chinoise. Son influence a été considérable. Nous n'entrerons pas dans les détails. Parlons seulement de deux points de vue :
    Le peuple chinois, au cours de son histoire, n'a jamais apprécié la guerre ni les conquêtes. D'où vient son esprit pacifique ? C'est de l'influence de sa poésie si douce et si sentimentale.
    Satisfait de ce qu'il a, le peuple chinois ne cherche rien de ce qui appartient à autrui. Mais il ne veut pas non plus que les envahisseurs mettent la main sur son territoire. D'où vient son patriotisme ? C'est encore de l'influence de sa poésie si énergique et si courageuse."
  • "La poésie chinoise revêt deux formes : La poésie ancienne ; La poésie moderne. Cette distinction n'est pas uniquement chronologique ; les anciens poètes composaient des poésies anciennes naturellement ; mais depuis la dynastie des Thang, c'est- à-dire depuis l'invention de la poésie moderne — ou lyu-chi — ou encore « Odes réglées » — nos poètes d'autrefois aussi bien que les contemporains peuvent tous écrire dans les deux formes : ancienne et moderne."
  • "La poésie moderne présente deux types : Pièces de huit vers ou « huitains » ; Pièces de quatre vers ou « quatrains ». Les huitains comme les quatrains peuvent être en vers de 5 ou de 7 syllabes. Dans la poésie chinoise dite moderne, l'art de rythmer et de rimer est chose très compliquée."


Extraits : Les tons et les règles - Le parallélisme - Les expressions allégoriques - Wang Wei - Po Kyu-yi
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Les tons et les règles

Au Ve siècle de l'ère chrétienne, un lettré, Chen Yo (441–513) eut l'idée de classer les tons du langage ; de cette classification sortirent les nouvelles règles poétiques. On sait que chaque mot de la langue est modulé d'une certaine manière.

On compte quatre principales modulations : 1° phing cheng ; 2° chang cheng ; 3° khyu cheng ; 4° jou cheng.

Ces quatre modulations sont réparties en deux groupes : I. Le ton égal au phing cheng ; II. Le ton varié au tche cheng.

Les chang cheng, khyu cheng et jou cheng sont rangés dans le second groupe, le phing cheng forme à lui seul le premier groupe. Si le monosyllabe est prononcé pendant toute sa durée à la même hauteur, il est au ton égal ; si la voix module à des hauteurs différentes, le monosyllabe est au ton varié ou tche cheng.

Selon Yuen-ho-yan-po : Le phing cheng est triste et calme ; le chang cheng, haut et fort ; le khyu cheng, clair et lointain ; et le jou cheng, droit et bref.

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Après les travaux de Chen Yo sur les quatre tons du langage, on commença d'établir à l'époque des Thang des règles de versification pour une forme nouvelle de poésie, c'est-à-dire pour les « lyu-chi » ou odes réglées dont nous avons déjà parlé (8 vers de 5 ou de 7 syllabes, huitain ; ou 4 vers de 5 ou de 7 syllabes, quatrain).

Le choix des divers tons dans le vers produit une harmonie soumise à des règles strictes. La rime doit comprendre non seulement le son, mais aussi le ton ; un mot au phing cheng ne peut rimer qu'avec un autre mot au phing cheng. D'ailleurs, dans la poésie moderne, sauf quelques exceptions pour le quatrain de 5 syllabes, la rime porte toujours sur des mots au phing cheng et non sur les mots au tche cheng. Puis, les mots qui se suivent dans le même vers, doivent appartenir à certains tons d'après la place qu'ils occupent, c'est la tonalité.

Voici les règles générales :

1. Vers de 7 syllabes :

Le premier, le troisième, le cinquième et le septième mots du premier vers, le premier, le troisième et le cinquième de chaque autre vers ont le ton libre, c'est-à-dire peuvent être soit au phing cheng, soit au tche cheng ; mais le deuxième, le quatrième et le sixième doivent avoir la succession de tons suivante : phing, tche, phing ou au contraire tche, phing, tche, ce qui revient à dire que les mots pairs de chaque vers doivent présenter des tons différents et alternants. Telle est la formule du premier vers. Le second vers doit régler ses pieds pairs à l'inverse du premier ; le troisième comme le second ; le quatrième comme le premier ; le cinquième comme le quatrième et le premier ; le sixième comme le deuxième et le troisième ; le septième de la même manière ; et le huitième comme le premier, le quatrième et le cinquième. On peut voir dans cette loi en même temps le résultat d'un besoin de variété et la source d'une harmonie différenciée des vers consécutifs.

2. Vers de 5 syllabes :

Dans le vers de cinq syllabes, les tons se distribuent ainsi :

● 1er vers : « libre, tche, phing, phing, tche » ; 2e vers : « libre, phing, tche, tche, phing », ce dernier portant la rime ; 3e vers : « libre, phing, phing, tche, tche » ; 4e vers : libre, tche, tche, phing, phing », ce dernier portant la rime ; 5e vers comme le 1er ; 6e vers comme le 2e ; 7e vers comme le 3e ; 8e vers comme le 4e ;

● ou inversement, 1er vers : « libre, phing, phing, tche, tche » ; 2e vers : « libre, tche, tche, phing, phing » ; 3e vers : « libre, tche, phing, phing, tche » ; 4e vers : « libre, phing, tche, tche, phing » ; 5e vers comme le 1er ; 6e vers comme le 2e ; 7e comme le 3e ; 8e comme le 4e.

Tsen Tsonming (1896-1939). Essai historique sur la poésie chinoise. Édition Jean Deprelle, Lyon, 1922, 160 pages.
Huitain en vers de 5 syllabes.

Nous établissons le paradigme ci-contre pour montrer l'alternance des tons :
1. Huitain en vers de 5 syllabes : [ci-contre à gauche]
2. Huitain en vers de 7 syllabes : [ci-dessous à droite]

Les quatrains de vers de 5 ou de 7 syllabes, sont généralement comme la première moitié d'un huitain pentasyllabique ou heptasyllabique.

Telle est la règle générale pour le nombre de syllabes et de vers, pour les tons et les rimes ; il y a en outre la question du repos ou césure.

La césure se place vers le milieu du vers. Si le nombre de syllabes du vers est impair, c'est assez souvent le second hémistiche qui est plus long d'une syllabe que le premier. C'est ainsi que dans les vers de sept mots, la césure est après le quatrième, quelquefois cependant après le troisième, et dans ceux de cinq mots après le second ; dans les vers de quatre mots et dans ceux de six mots, elle est au milieu. Dans les vers de moins de quatre mots, il n'y a presque pas de césure.

Les Chinois connaissent une unité métrique supérieure à celle du vers : « la stance ». La stance constitue son unité par le retour de la rime. La plus commune est le quatrain, dans lequel les vers pairs riment ensemble, comme nous l'avons vu. Dans le huitain, les quatre vers pairs riment aussi ensemble. Il y a encore des stances de douze et de seize vers. Les stances de quatre vers et celles de huit vers s'appellent « lyu-chi » ou odes réglées ; elles sont spéciales à la poésie moderne ; les quatrains de 5 et de 7 syllabes s'appellent aussi « tsyué-kyu » ; les derniers mots des vers pairs s'accordent en rime et en ton.

Tsen Tsonming (1896-1939). Essai historique sur la poésie chinoise. Édition Jean Deprelle, Lyon, 1922, 160 pages.
Huitain en vers de 7 syllabes.

Les vers non rimés doivent avoir mot par mot un ton contraire à celui des vers rimés, seul le premier parmi les impairs, peut rimer avec les vers pairs en ton et en son.

La stance de douze et de seize vers s'appelle « pai-lyu-chi » ; la rime est unique et porte sur les pieds pairs comme dans les « lyu-chi ». Enfin toutes les règles des odes réglées lui sont applicables. La différence est simplement dans le nombre de vers. Le « pai-lyu-chi » de douze vers aura six rimes aux pieds pairs ; et celui de seize vers en aura huit.

Le quatrain ou « tsyué-kyu » la stance la plus simple, se compose de quatre vers d'égale longueur, de cinq ou de sept syllabes chacun : la rime des vers pairs y est obligatoire ; les deux vers qui ne riment pas, c'est-à-dire les impairs, doivent finir dans un ton opposé à celui de la rime. Le quatrain de cinq syllabes peut être rimé en phing cheng ou en tche cheng ; le quatrain de sept syllabes rime toujours avec des mots au phing cheng. Le premier vers — vers impair — peut rimer avec le second et le quatrième.

Telle est la métrique phonique ou rythmique dans nos « poésies modernes ».

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Le parallélisme

Mais à côté de cette métrique proprement dite, on observe déjà dans l'antiquité le phénomène du « parallélisme », que l'on pourrait appeler un rythme psychique.

Le parallélisme consiste dans la correspondance de deux idées courtes ; celle du premier hémistiche répond à celle de l'autre hémistiche, ou aussi elles se font écho d'un vers à l'autre dans le distique. Le parallélisme a été divisé très judicieusement par un sinologue, John Francis Davis, en trois classes. Ce métricien distingue le synonymique, l'antithétique, et le synthétique.

1. Le parallélisme synonymique consiste à répéter deux fois la même pensée, en employant chaque fois une image différente, ou en la modifiant légèrement de manière à frapper l'attention par ce retour.

En voici un exemple :

Le jade bleu intact est au rang des pierres les plus précieuses ;
Le lis blanc sans tache émet le parfum le plus doux.

2. Le parallélisme antithétique est plus fréquent, il présente le contraste de deux idées.

Poursuivre la vertu, c'est monter la montagne ;
Poursuivre le vice, c'est descendre un précipice.

3. Le parallélisme synthétique est celui dans lequel les pensées ne se répondent plus, mais seulement les éléments grammaticaux de la phrase ; un verbe répond à un autre verbe, un nom répond à un autre nom ; c'est ce qu'on appellerait le parallélisme grammatical.

En voici un exemple :

Ainsi seul et indomptable – il marche tout confiant dans son courage ;
Ainsi orgueilleux et fier – il doit posséder de hauts talents ;
Du courage – comme Chi Tseu-long, le héros reparu dans le monde ;
Du talent – comme Li Thai-po, le poète né de nouveau.

Les troisième et quatrième vers, et les cinquième et sixième des huitains de cinq ou de sept syllabes, selon la règle, doivent être marqués par le parallélisme.

Nous devons dire qu'il arrive assez souvent que les grands poètes ne suivent pas strictement les règles. Parfois ils mettent volontairement le phing cheng à la place du tche cheng, ou réciproquement, ils négligent aussi le fameux parallélisme où la logique et la liberté d'allure n'ont guère à gagner.

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Les expressions allégoriques

À côté du parallélisme, une autre difficulté de la poésie chinoise constitue en même temps — dit-on — l'un de ses plus beaux ornements : c'est l'emploi constant des « tyen-kou » ou expressions allégoriques, métaphoriques, allusions à des traits d'histoire, à des usages anciens, à des légendes nullement historiques. On retrouve ces expressions dans la haute littérature, et même souvent dans la littérature populaire. Nos écrivains aiment à faire parade de leur érudition et se plaisent à orner leur pensée de comparaisons fleuries ou épineuses. Cette abondance de métaphores est un grand inconvénient, car l'usage des tyen-kou, encore pondéré chez les prosateurs, n'a plus de bornes, pour ainsi dire, chez les poètes.

L'avantage de l'emploi des tyen-kou c'est, que, par la métaphore ou l'allusion, un objet présenté donne en même temps l'idée d'un autre : d'après quelques mots tirés d'une légende ou d'une histoire, on a tout de suite l'explication de ce qui est comparé ou exprimé. Par exemple, pour donner l'idée d'une séparation d'amoureux, on raconte simplement la légende du Bouvier et de la Tisseuse :

Le soir d'automne est clair et frais comme l'eau
Je regarde tristement le Bouvier et la Tisseuse.

Voici encore deux vers de Tou Fou sur les préparatifs de la guerre :

Insatiable dans ses projets d'agrandissement,
L'empereur Wou n'entend pas le cri de son peuple.

On voit facilement que le poète est mécontent de son souverain — Ming hwang — qui veut toujours la guerre contre les barbares. N'osant pas critiquer directement la politique impériale, Tou Fou rappelle un empereur guerrier d'une dynastie précédente — Wou ti des Han.

Nos jeunes poètes d'aujourd'hui croient que l'usage des tyen-kou est une grande perte de temps aussi bien pour les écrivains que pour leurs lecteurs ; ils pensent avec Pascal qu'« il faut se renfermer le plus possible dans le simple naturel ».

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Wang Wei

Wang Wei naquit vers la fin du VIIe siècle et fut reçu docteur en 713. Également renommé comme poète et comme médecin, il dut à ce double titre d'être tout à la fois recherché par l'empereur, protecteur éclairé des lettres, et par le fameux rebelle Ngan Lou-chan, ce Turk qui demandait quel animal c'était qu'un poète et à quel usage il pouvait servir. Artaxerxés essaya vainement, nous dit l'histoire, d'attirer Hippocrate par des présents ; Ngan Lou- chan s'y prit d'une tout autre manière : il fit enlever Wang Wei et le retint longtemps près de lui. Les biographes nous montrent ce poète-médecin remplissant les devoirs de sa profession, tout en demeurant fidèle à son maître, tantôt soignant sur un champ de bataille les blessés de l'armée rebelle, tantôt ne craignant pas d'improviser, à la table même du chef barbare, des vers en l'honneur de son légitime souverain. Après la mort de Ngan Lou-chan et la pacification de l'empire, Sou tsong, qui avait succédé à son père, nomma Wang Wei gouverneur de Sou-tcheou. C'était un poste considérable, mais il lui préféra bientôt le repos et la solitude ; il se retira dans une maison de campagne qu'il possédait au milieu d'un pays montagneux, pour y mener jusqu'à son dernier jour cette existence contemplative, si chère à tant de lettrés chinois.

Wang Wei, influencé par les doctrines du Bouddha, n'avait ni passion, ni ambition. Il mourut à l'âge de soixante-deux ans, laissant pour son frère, devenu premier ministre, et pour plusieurs de ses amis, des lettres empreintes d'un grand détachement des choses de ce monde, et dans lesquelles il les engage à se replier sur eux-mêmes, et à épurer leur cœur. Comme Thao Tshyen, poète ami de la paix, il aimait la nature et les paysans qu'il considérait comme les gens les plus naïfs et les plus sympathiques. Ses poèmes qui rappellent aussi ceux de Thao Tshyen expriment son idéal. Le sujet est l'exposé d'une situation, d'une scène pacifique ; dès le début, nous sommes chez des hommes qui s'aiment comme des frères. Le poète nous dit : Abandonnez ce monde inhumain, et venez avec nous dans un pays d'où la guerre et la lutte sont absentes.

Wang Wei qui était connu également sous le nom de Wang Mo-khi doit sa notoriété à ses talents littéraires autant qu'à son génie de peintre ; on disait de lui que « ses poèmes étaient des tableaux et ses tableaux des poésies ». Voici ce qu'en dit le poète Sou Tong-pho:

Écoutez les odes de Mo-khi, et vous verrez ses tableaux.
Regardez les tableaux de Mo-khi et vous entendrez ses odes.

La montagne n'est que silence et solitude. (Fragment)

La montagne n'est que silence et solitude ;
On n'y voit que des herbes touffues et des arbres épais.
La cour est la patrie des hommes d'élite ;
Seigneur, comment demeurez-vous dans ce sauvage désert ?
— La culture des lettres n'exige point de relations fréquentes : mes pensées sont profondes ;
J'aime les sources pures qui serpentent entre ces roches ;
J'aime aussi ma cabane rustique, paisiblement assise au milieu des pins.

En se séparant d'un ami

Je descendis de cheval ; je lui offris le vin de l'adieu,
Et je lui demandai quel était le but de son voyage.
Il me répondit : Je n'ai pas réussi dans les affaires du monde ;
Je m'en retourne au mont Nan-chan pour y chercher le repos.
Vous n'avez plus désormais à m'interroger sur de nouveaux voyages,
Car la nature est immuable, et les nuages blancs sont éternels.

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Po Kyu-yi

Po Kyu-yi apprit à connaître les caractères avant même d'apprendre à marcher. Docteur à dix-sept ans, il devint mandarin d'un degré supérieur alors qu'il entrait à peine dans sa vingtième année. Son intégrité était à toute épreuve et le bien public formait sa constante préoccupation. Après avoir rempli, durant vingt-cinq ans, diverses charges, il prit la détermination de renoncer aux emplois, et de se retirer dans une maison de campagne, afin d'y jouir de lui-même et de la liberté. Il choisit pour résidence une montagne peu connue. Quelques années après, Po Kyu-yi fut mandé à la capitale par ordre du souverain. Devenu vice-président de l'un des grands tribunaux de l'empire, le poète se conduisit en public avec toute la gravité d'un haut magistrat ; mais il composa encore des vers. Il mourut cinq années après son retour à la vie publique ; (en 846 ap. J.-C.) il était dans sa soixante-quinzième année.

Po Kyu-yi était un peintre de mœurs. Il s'astreignait avant d'écrire à fréquenter les milieux populaires, jusque là trop souvent négligés. C'est lui qui sut le premier peindre « la vie vraie » de son époque. Il jouissait d'une p.107 grande popularité ; toutes ses pièces étaient lues et citées non seulement par de hauts personnages, mais aussi par des gens de basse classe. Ses chansons étaient très recherchées, même dans les pays environnants. En voici une des plus populaires.

La mère quitte ses enfants.

La mère quitte ses enfants, et les enfants leur mère,
Devant le jour obscur, ils pleurent douloureusement.
C'est que le général honoré du titre de Pyao-ki, commandant l'armée du Kwan-si
Qui, l'année dernière, a battu victorieusement l'ennemi,
A reçu de l'empereur une somme de deux mille onces d'or ;
Avec cet argent, à Lo-yang, il prend une femme jolie comme la fleur.
Nouvelle favorite arrive, ancienne épouse est mise à la porte.
Pour lui, l'une est comme un lotus dans la main, l'autre, comme une épine dans l'œil.
Ce n'est pas encore très triste d'en arriver là,
Mais la chose la plus malheureuse, c'est que la mère a laissé deux petits enfants ;
L'un qui marche à peine, l'autre qui commence à savoir s'asseoir ;
L'un pleure ; l'autre, avec des larmes aux yeux, tire la robe de sa mère.
Ils sont moins heureux que les oiseaux du bois : la mère ne se sépare jamais de ses petits et le mâle reste toujours avec la femelle.
C'est comme le pêcher et le prunier du jardin : les fleurs tombent et seuls les fruits restent.
« Écoutez-moi, la nouvelle mariée ! la nouvelle mariée !
À Lo-yang on trouvera encore des femmes,
Et le général, dans quelque temps, après une nouvelle victoire,
Prendra encore une autre fille plus belle que vous ! »

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