Jean-Baptiste Biot (1774-1862)

SUR LA CHRONOLOGIE DES CHINOIS DE M. IDELER

Une série d'articles [sans titre] parus au Journal des Savants en 1839 et 1840, en commentaire au mémoire de Ludwig Ideler, Sur la chronologie des Chinois
1839 : pages 721-729. — 1840 : pages 27-41 ; 73-93 ; 142-152 ; 227-254.

  • "La chronologie chinoise repose sur quatre sortes de documents. D'abord un cycle de soixante jours, ayant chacun un nom propre, lequel a été continûment appliqué depuis les plus anciens temps dont on puisse tracer le souvenir. Secondement, un cycle de soixante années solaires de 365 jours ayant les mêmes dénominations que le cycle des jours, et dont l'application est aussi supposée très ancienne, sans qu'on puisse toutefois la retrouver dans les monuments au delà de la dynastie des Han, deux siècles environ avant l'ère chrétienne. Il y a, en outre, des registres historiques officiels, où les règnes successifs des empereurs sont relatés, avec les nombres d'années propres à chacun d'eux ; les dates des événements y sont aussi désignées par l'association des noms cycliques des jours, soit avec les noms cycliques des années, soit avec le rang ordinal des lunes qui y correspondent dans un calendrier lunaire connu, soit même par ces deux sortes d'indications réunies. Enfin il y a des éclipses, tant de lune que de soleil, dont l'apparition a été constatée sous divers règnes, et a été rapportée par les contemporains à certains mois de l'année lunaire que l'on nomme, et à certains jours marqués dans le cycle sexagésimal."
  • "En remontant de l'époque présente vers les temps plus anciens, l'histoire astronomique de la Chine se partage naturellement en trois intervalles. Le premier, que j'appellerai relativement moderne, s'étend depuis la fondation de la dynastie des Han, deux siècles avant l'ère chrétienne, jusqu'à nos jours. Le second, que l'on peut nommer moyen ou intermédiaire, s'étend depuis l'année —206 de cette ère jusqu'à —480, époque à laquelle finissent les annales écrites ou mises en ordre par Confucius. Le troisième, que j'appellerai ancien, relativement aux deux autres, remonte de Confucius jusqu'aux premiers âges de l'empire chinois."
  • "Maintenant, si l'on demande quel est celui des deux peuples [Chinois et Hindous] chez lequel ce système de division du ciel est antérieur et primitif, je répondrai : qu'à la Chine, on le trouve employé depuis vingt-quatre siècles, au moins, avant l'ère chrétienne, pour un mode d'observations équatoriales qu'on y rattachait, et dont on a encore des vestiges ; que les 28 divisions y étaient complètement établies dans leur nombre total, onze siècles avant cette ère, et qu'on a continué, jusqu'à présent même, de les employer astronomiquement de la même manière."

Extraits : Le système d'observation astronomique des Chinois - Tchong-ki et tsie-ki - Les neuf routes de la lune
Feuilleter
Télécharger/Lire aussi


*

Le système d'observation astronomique des Chinois

Dans mon premier article, j'ai dit que les anciens Chinois avaient employé depuis un temps immémorial, un système particulier d'observations qui forme le caractère propre de leur astronomie, et qu'il fallait toujours l'avoir présent à l'esprit pour interpréter correctement, j'aurais pu dire pour comprendre, les résultats qu'ils ont obtenus. La preuve va sortir des résultats mêmes, fidèlement exposés.

Ce système, sans doute très imparfaitement réalisé par les instruments qu'on pouvait avoir alors, est exactement pareil à celui que nous suivons aujourd'hui. Les Chinois ont constamment et uniquement employé pour éléments astronomiques les distances polaires observées des astres, et l'instant, aussi observé, de leur passage au méridien. Les distances polaires du soleil se déterminaient au moyen du gnomon à style. Le gnomon à plaque, bien plus exact, ne paraît à la Chine que vers le XIIIe siècle de notre ère, dans les observations solsticiales de Kocheouking, qui l'avait probablement reçu des astronomes persans admis alors à la cour de l'empereur Koblay ; car les Arabes paraissent l'avoir inventé vers cette époque. Pour mesurer les distances polaires des étoiles, il fallait que les Chinois eussent aussi, comme nous, des cercles divisés, placés fixement dans le plan du méridien, et munis d'alidades mobiles. On voit, en effet, dans l'astronomie des Han que, vers l'an 104 avant l'ère chrétienne, il y avait de tels cercles, faits en métal, et non pas nouveaux, mais anciens. Toutefois rien ne marque le temps où ils avaient été inventés. Il serait possible, quoique peu probable, qu'ils l'eussent été fort tard, et même postérieurement à Tcheou-Kong ; car leur usage n'est pas nécessaire pour obtenir les résultats astronomiques qui nous restent de lui ; et l'invention si simple, comme si naturelle, des globes célestes suffit pour tracer les constructions qu'on lui attribue. Je dis à dessein tracer, non pas calculer. En effet, les relations de positions des cercles célestes ne peuvent se déterminer mathématiquement qu'à l'aide de la trigonométrie sphérique, laquelle a été apportée en Chine dans le XIIIe siècle de notre ère par les astronomes persans. C'est d'eux que la reçut Kocheouking, qui même ne put jamais l'apprendre assez bien pour l'appliquer sans erreur.

Le second élément astronomique des Chinois, l'instant du passage au méridien, exige des horloges pour mesurer le temps. Il n'existe aucune description de ces instruments qui soit réellement ancienne. On voit, à la vérité, dans des ouvrages chinois, des figures représentant des horloges d'eau, et même à niveau constant, que l'on dit avoir été celles des anciens empereurs Yao et Yu ; mais ce sont des dessins modernes, inventés d'imagination. Leur usage est toutefois nettement indiqué, et même prescrit, dans le Tcheou-li, ou recueil des rites des Tcheou, au chapitre Hia-kouan. Mais c'est surtout dans les résultats astronomiques obtenus par les anciens Chinois, ou dans les observations qui nous restent d'eux, qu'on doit chercher la preuve du grand usage qu'ils ont fait de la mesure du temps, et qu'on peut apprécier le degré de précision auquel ils étaient parvenus. Or, déjà cette mesure est mentionnée dans le plus ancien des livres chinois, le Chou-king, pour l'époque des empereurs Yao et Yu, comme un caractère déterminatif des instants des équinoxes et des solstices, concurremment avec la longueur des ombres méridiennes du gnomon, dans ces derniers phénomènes. Les passages des astres au méridien sont aussi énoncés, comme indice de temps, sous cette dynastie même, dans un texte appelé Hia-siao-tching, c'est-à-dire Petit calendrier des Hia, que l'on croit universellement être de cette ancienne époque. D'autres textes anciens rapportent comme pratique usuelle, que les passages méridiens de certaines étoiles que l'on nomme servent à régler les temps et les saisons. Enfin l'on peut inférer plus encore de l'observation de Tcheou-Kong, que M. Laplace a calculée, laquelle assigne pour l'an —1111 de notre ère, un angle dièdre de 1° 58' 16" 5, entre les cercles de déclinaison du solstice d'hiver, et de l'étoile appelée ε dans notre constellation du Verseau. Car cette détermination, non seulement suppose la mesure du temps, puisqu'elle ne peut s'obtenir sans ce secours, mais encore elle la suppose déjà remarquablement précise à une telle époque, comme M. Laplace le fait sentir. En effet, l'étoile comparée se trouvant presque dans le cercle de déclinaison du soleil au moment du solstice observé, elle n'était pas visible ; et ainsi sa position, relativement à cet astre, n'a pu être trouvée qu'en rapportant celui-ci, par la mesure du temps, à une autre étoile, qui devenait visible au méridien lorsqu'il était descendu sous l'horizon ; ce qui ne pouvait arriver qu'après un intervalle de plusieurs heures.

Mais c'est surtout dans leur mode de division du ciel stellaire qu'on peut reconnaître le grand usage que les anciens Chinois ont dû faire de la mesure du temps ; et ce mode de division est aussi le trait le plus spécialement caractéristique de leur astronomie. Comme la mesure des intervalles de temps est d'autant plus difficile et plus sujette à erreur qu'ils ont plus d'étendue, ils avaient imaginé pour la rendre plus sûre et plus commode, un moyen que nous employons nous-mêmes. Ils avaient choisi certaines étoiles, dont le nombre a été définitivement de vingt-huit, lesquelles sont réparties d'une manière fort inégale et en apparence fort bizarre, sur tout le contour du ciel. Ils mesuraient aussi exactement que possible les intervalles de temps qui s'écoulaient entre les passages successifs de ces étoiles fondamentales au méridien. Puis, quand ils voulaient déterminer la position relative de tout autre astre, dans le sens du mouvement diurne du ciel, ils avaient seulement à observer l'intervalle de temps qui s'écoulait entre son passage méridien et celui de l'étoile fondamentale la plus voisine. Aussi expriment-ils toujours les lieux des astres par cet intervalle converti en arc. C'est exactement ce que nous faisons nous-mêmes aujourd'hui. Seulement nos étoiles fondamentales sont beaucoup plus nombreuses ; les intervalles de leurs passages sont déterminés par des instruments, sans doute beaucoup plus précis ; et, pour plus de sûreté nous avons soin de rapporter l'astre aux deux étoiles fondamentales les plus voisines, dont l'une le précède, l'autre le suit. Mais la méthode est absolument la même. Et, quant à notre dernier moyen de rectification, l'on ne peut affirmer qu'ils n'y aient pas songé aussi ; car il est tellement simple, que ceux d'entre eux qui étaient bons observateurs ont dû naturellement le mettre en usage.

Or, de même que nous employons toujours, en Europe, les mêmes étoiles fondamentales, dont les premières observations bien précises remontent déjà au temps de Bradley, de même, par un pareil motif, fortifié de leur invincible persistance dans la conservation de leurs usages, les Chinois ont toujours employé et emploient encore les étoiles fondamentales, autrefois adoptées dans les anciens temps. Les quatre divisions stellaires, mentionnées dans le Chou-king pour le temps d'Yao, vingt-trois ou vingt-quatre siècles avant notre ère, se définissent aujourd'hui par les mêmes étoiles déterminatrices qui les limitaient alors, selon ce que les Chinois affirment, et comme on le verra bientôt résulter du calcul. L'étoile ε de notre Verseau, à laquelle Tcheou-Kong a rapporté son solstice d'hiver, en —1111, limite encore aujourd'hui la même division stellaire qu'elle déterminait alors. Six autres sont citées, comme connues et usitées dès ce temps-là, dans le Chi-king, recueil de chants historiques et ruraux qui ont été rassemblés par Confucius. On trouve dix-sept, désignées comme divisions stellaires, dans le dictionnaire Eul-ya, qui est au moins du même temps. Enfin, toutes les vingt-huit sont nommées, et désignées comme usuelles, dans le chapitre Yue-ling du Y-li, livre dont les exemplaires originaux avaient été, à la vérité, détruits au temps de Thsin-chi-hoang, de sorte qu'il dut être refait sous les premiers Han, d'après les seules traditions, mais qui, pour le point que nous examinons, n'en a pas moins une autorité très grande. Car ce n'était pas dans les trois siècles de troubles et de convulsions qui précédèrent cette dynastie, qu'un système de pratiques astronomiques aurait pu se perfectionner, et surtout devenir général à la Chine ; de sorte que le nombre des vingt-huit divisions stellaires devait être vraisemblablement complet avant cette époque de désordre, quoique l'on ne puisse absolument l'affirmer. Au reste, tous les faits postérieurs s'accordent avec cette supposition. Ainsi les intervalles équatoriaux des vingt-huit divisions, extraits par Gaubil de l'astronomie des Han, et qui furent mesurés plus d'un siècle avant notre ère, non seulement se rapportent aux mêmes étoiles fondamentales qu'on emploie aujourd'hui à la Chine, mais on y retrouve celles de Tcheou-Kong et du Chou-king, que nous pouvons leur identifier par les documents ou par le calcul. On retrouve encore ces mêmes vingt-huit divisions, déterminées par les mêmes étoiles, dans les historiens Sse-ma tsien et Lu-pou-ey, qui les mentionnent, non comme nouvelles, mais comme usuelles. Tous les astronomes des Han les admettent ainsi, sans donner le moindre indice qu'ils y aient rien changé. Tous leurs successeurs, étrangers ou chinois, qui prirent officiellement part aux travaux astronomiques, durent aussi les conserver scrupuleusement. Enfin les missionnaires durent y astreindre également les calculs de leur astronomie européenne, ce qui exigea qu'ils en prissent une connaissance parfaitement exacte, et c'est par eux que nous les avons d'abord apprises. Mais nous pouvons vérifier aujourd'hui ces déterminations sur des catalogues d'étoiles chinois de diverses époques, qui ont été traduits, ou dont nous possédons des exemplaires originaux, et aussi sur les données consignées dans une multitude de livres chinois ; car l'identification de ces données avec le ciel par le calcul, ou par le seul secours des globes célestes à pôles mobiles, donne toujours les mêmes étoiles pour déterminatrices des mêmes divisions du ciel.

La persistance dans ce choix, d'ailleurs très naturelle, a toutefois pour nous d'aussi bons effets qu'elle en a eu de désavantageux pour la science chinoise. Lorsque nous comparons les passages méridiens des astres aux mêmes étoiles qu'employait Bradley nous savons très bien que le plan de l'équateur terrestre s'est déplacé dans le ciel depuis cette époque. Mais comme nous savons aussi dans quel sens, et de combien il a changé, nous calculons très exactement les différences qui en résultent dans les intervalles des passages méridiens des astres observés ; de sorte qu'en tenant compte de ces différences, nous rapportons réellement les résultats de Bradley et les nôtres à un même équateur idéal qui serait demeuré immobile. Les Chinois, ne connaissant ni ces mouvements, ni les réductions qu'ils nécessitent, n'ont pu qu'en subir les effets sans les comprendre. La continuité séculaire de leurs observations dut nécessairement leur faire voir que leurs divisions stellaires se déplaçaient relativement aux lieux actuels où s'opéraient les équinoxes et les solstices. Mais les lois de ces déplacements sont si compliquées quand on les rapporte à l'équateur mobile, qu'ils ne pouvaient les découvrir. Leur excessive simplicité ne se montre que lorsqu'on les considère parallèlement à l'écliptique. Or, pour inventer ce détour et s'assurer du résultat, il fallait avoir trouvé la trigonométrie sphérique et être Hipparque ; surtout il ne fallait pas avoir l'imperturbable fixité des Chinois dans des pratiques une fois établies.

Nous pouvons maintenant parfaitement définir les vingt-quatre divisions temporaires de l'année solaire chinoise, sans y faire intervenir l'écliptique qui n'y a originairement aucun rapport. Le premier de ses éléments est l'époque, remarquez que je ne dis pas la position, je dis l'époque, du solstice d'hiver vrai, déterminée par la comparaison successive des ombres méridiennes du gnomon, aux jours qui précèdent et suivent ce phénomène céleste. Ce procédé est sans doute très imparfait quand on emploie un gnomon à style, comme les Chinois l'ont fait presque toujours. Quoiqu'il en soit, il leur donnait une époque de temps qu'ils supposaient exactement coïncidente avec le solstice vrai, et ils la prenaient pour terme de départ. Plaçons-nous maintenant dans l'hypothèse où le retour du soleil à un même solstice, conséquemment la durée totale de l'année solaire, comprendrait juste 365 jours ¼. Prenez-en la douzième partie, qui sera 30,4375 jours ; alors, en comptant ou laissant écouler une, deux, trois, quatre de ces parties successivement jusqu'à la dernière, vous aurez successivement tous les anciens tchong-ki chinois, qui sont purement des époques équidistantes de temps. Si vous appelez premier tchong-ki celui qui coïncide avec l'instant observé du solstice d'hiver vrai, et que vous désigniez tous les suivants, successivement, par leur rang ordinal, à mesure qu'ils s'accomplissent, l'équinoxe vernal moyen coïncidera avec le quatrième tchong-ki, le solstice d'été moyen avec le septième, l'équinoxe automnal moyen avec le dixième, et, enfin, le nouveau solstice d'hiver vrai, avec le premier tchong-ki de l'année nouvelle, succédant au douzième et dernier de la précédente. Car l'intervalle de temps qui s'écoule depuis un tchong-ki jusqu'au troisième tchong-ki suivant, comprend en durée le quart d'une année solaire, ou 91,3125 jours, dans le système d'évaluation que nous avons admis. Toutefois ces quarts ne partagent pas l'année solaire réelle aux termes vrais des équinoxes et des solstices. Ces phénomènes sont effectivement séparés les uns des autres par des intervalles de temps quelque peu inégaux, dont la différence est produite par la variabilité du mouvement propre du soleil dans son ellipse, par la position de l'axe de l'ellipse dans son propre plan relativement à la ligne des équinoxes, position qui varie avec la suite des siècles, et enfin par les perturbations planétaires. Mais, pour des usages purement civils, on a pu, sans aucun inconvénient sensible, ne pas tenir compte de ces inégalités. C'est ce que les Chinois ont fait très anciennement, et ce qu'ils ont encore continué de faire pendant bien des siècles, après que l'inégalité d'intervalle des quatre phases de l'année solaire leur était connue. Gaubil le prouve par des exemples tirés de textes de diverses époques. Il cite, entre autres documents, un calendrier officiel publié à Pékin, pour l'année civile chinoise qui correspond à 1576-1577 de notre ère. On y voit encore l'année solaire partagée en quatre phases d'égale durée, comptées à partir du solstice d'hiver vrai. Je rapporte dans une note ce petit calcul, qui donnera une idée nette de la distribution de l'année solaire adoptée à la Chine, jusqu'à l'intervention des jésuites dans la confection du calendrier.


*

Tchong-ki et tsie-ki

Nous pouvons maintenant parfaitement définir les vingt-quatre divisions temporaires de l'année solaire chinoise, sans y faire intervenir l'écliptique qui n'y a originairement aucun rapport. Le premier de ses éléments est l'époque, remarquez que je ne dis pas la position, je dis l'époque, du solstice d'hiver vrai, déterminée par la comparaison successive des ombres méridiennes du gnomon, aux jours qui précèdent et suivent ce phénomène céleste. Ce procédé est sans doute très imparfait quand on emploie un gnomon à style, comme les Chinois l'ont fait presque toujours. Quoiqu'il en soit, il leur donnait une époque de temps qu'ils supposaient exactement coïncidente avec le solstice vrai, et ils la prenaient pour terme de départ. Plaçons-nous maintenant dans l'hypothèse où le retour du soleil à un même solstice, conséquemment la durée totale de l'année solaire, comprendrait juste 365 jours ¼. Prenez-en la douzième partie, qui sera 30,4375 jours ; alors, en comptant ou laissant écouler une, deux, trois, quatre de ces parties successivement jusqu'à la dernière, vous aurez successivement tous les anciens tchong-ki chinois, qui sont purement des époques équidistantes de temps. Si vous appelez premier tchong-ki celui qui coïncide avec l'instant observé du solstice d'hiver vrai, et que vous désigniez tous les suivants, successivement, par leur rang ordinal, à mesure qu'ils s'accomplissent, l'équinoxe vernal moyen coïncidera avec le quatrième tchong-ki, le solstice d'été moyen avec le septième, l'équinoxe automnal moyen avec le dixième, et, enfin, le nouveau solstice d'hiver vrai, avec le premier tchong-ki de l'année nouvelle, succédant au douzième et dernier de la précédente. Car l'intervalle de temps qui s'écoule depuis un tchong-ki jusqu'au troisième tchong-ki suivant, comprend en durée le quart d'une année solaire, ou 91,3125 jours, dans le système d'évaluation que nous avons admis. Toutefois ces quarts ne partagent pas l'année solaire réelle aux termes vrais des équinoxes et des solstices. Ces phénomènes sont effectivement séparés les uns des autres par des intervalles de temps quelque peu inégaux, dont la différence est produite par la variabilité du mouvement propre du soleil dans son ellipse, par la position de l'axe de l'ellipse dans son propre plan relativement à la ligne des équinoxes, position qui varie avec la suite des siècles, et enfin par les perturbations planétaires. Mais, pour des usages purement civils, on a pu, sans aucun inconvénient sensible, ne pas tenir compte de ces inégalités. C'est ce que les Chinois ont fait très anciennement, et ce qu'ils ont encore continué de faire pendant bien des siècles, après que l'inégalité d'intervalle des quatre phases de l'année solaire leur était connue. Gaubil le prouve par des exemples tirés de textes de diverses époques. Il cite, entre autres documents, un calendrier officiel publié à Pékin, pour l'année civile chinoise qui correspond à 1576-1577 de notre ère. On y voit encore l'année solaire partagée en quatre phases d'égale durée, comptées à partir du solstice d'hiver vrai. Je rapporte dans une note ce petit calcul, qui donnera une idée nette de la distribution de l'année solaire adoptée à la Chine, jusqu'à l'intervention des jésuites dans la confection du calendrier.

L'intervalle de temps compris entre deux tchong-ki consécutifs est, selon notre évaluation de l'année solaire, 30,4375 jours. Prenez-en la moitié qui sera 15,21875 jours, et laissez cette portion de temps s'écouler depuis chaque tchong-ki : vous aurez les tsie-ki chinois, qui sont aussi des époques équidistantes de temps. L'intervalle de temps, compris entre un tchong-ki et un tsie-ki consécutifs, est ainsi la vingt-quatrième partie de l'année solaire vraie et tropique. Ces vingt-quatrièmes sont quelquefois indiqués par abréviation, même dans Gaubil, sous la dénomination générale de tsie-ki.

Tout cela n'est qu'une division égale de temps, sans aucune intervention de construction géométrique. Maintenant, si vous voulez en exprimer les résultats par une telle construction, prenez un globe céleste sur lequel vous marquerez la position du pôle, et aussi la trace de l'équateur de la terre, tels qu'on les observe à l'époque ou vous opérez. Divisez votre cercle équatorial en autant de parties ou degrés qu'il y a de jours dans l'année solaire, par exemple en 365° ¼, si vous supposez que l'année solaire tropique contient un pareil nombre de jours. Chaque partie sera un degré chinois. Menez alors, à partir du pôle, un cercle de déclinaison qui contienne, ou soit censé contenir le centre du disque du soleil à l'instant du solstice d'hiver vrai. Le point où ce cercle ira couper l'équateur, sera le tchong-ki du solstice d'hiver vrai. Faites marcher cette intersection de degré en degré chinois dans le sens du mouvement propre du soleil, c'est-à-dire d'occident en orient, vous aurez, pour chaque jour, le cercle de déclinaison, non du soleil vrai, mais d'un soleil fictif qui aurait un mouvement équatorial uniforme, par lequel il rejoindrait le vrai soleil à chaque solstice d'hiver, en s'écartant quelque peu de lui dans les phases intermédiaires de son cours annuel. Après chaque quart d'année écoulé ainsi depuis sa coïncidence primitive, ce soleil fictif vous donnera les instants des équinoxes et des solstices chinois, lesquels différeront toujours, mais toujours très peu, de ceux du soleil véritable.

Supposez maintenant que vous connaissiez le cercle décrit annuellement par le soleil vrai dans le ciel, et que nous nommons l'écliptique : tracez-le sur votre globe. Puis, par chaque tchong-ki équatorial, déterminé comme nous l'avons dit tout à l'heure, menez le cercle de déclinaison de votre soleil fictif chinois. Ces cercles couperont l'écliptique en douze points un peu inégalement distants les uns des autres, étant plus écartés que les tchong-ki près des équinoxes, moins vers les solstices. Ce seront les douze signes écliptiques fixés et nommés par Tcheou-Kong, 1111 ans avant notre ère. On voit que leur détermination est conséquente avec le système de fixation équatoriale des tchong-ki, et de toutes les divisions du ciel stellaire, par la mesure du temps. Mais cette construction les rend géométriquement distincts des dodécatémories grecques, qui sont des divisions égales du cercle écliptique par douzièmes, comptés de l'équinoxe vernal vrai ; et Gaubil fait expressément cette remarque.

Le grand et essentiel changement que les missionnaires ont introduit dans l'astronomie chinoise a été, d'abord, de substituer ces dodécatémories égales aux anciennes divisions écliptiques de Tcheou-Kong ; et ensuite, de remplacer les anciens tchong-ki, temporairement équidistants, par les époques inégalement distantes, où le soleil vrai arrive aux limites des diverses dodécatémories grecques. Alors, pour calculer ces époques variables, il a fallu avoir égard aux inégalités propres du mouvement du soleil dans son ellipse, au déplacement séculaire que le grand axe de cette ellipse éprouve dans le plan de l'écliptique, même aux variations d'obliquité de ce plan sur l'équateur terrestre, et, enfin, aux perturbations planétaires, derniers raffinements de l'astronomie européenne que les missionnaires, à la vérité, ne connaissaient pas, mais qui, à la rigueur, sont indispensables pour trouver les lieux vrais du soleil sur lesquels on voulait désormais se régler. La confection officielle du calendrier impérial fut rendue ainsi infiniment plus difficile qu'auparavant, sans qu'il en résultât aucun avantage pour les usages civils. Il aurait été bien mieux, à mon avis, de conserver à l'année solaire chinoise la simplicité de sa division ancienne par des intervalles de temps égaux, en n'y adaptant le calcul européen que pour déterminer l'époque annuelle du solstice d'hiver vrai qui lui sert d'origine. Mais les missionnaires, qui apportaient à la Chine les tables d'Europe, préparées pour la recherche des lieux vrais du soleil dans les signes grecs, durent naturellement présenter leur emploi comme bien préférable à ces vieilles pratiques chinoises, dont il leur était difficile, au premier abord, de pénétrer l'obscurité. Et il aurait fallu qu'ils fussent doués d'une abnégation supérieure à leur zèle, autant qu'à leur intérêt, pour ne pas saisir un moyen de supériorité qui, en les rendant nécessaires, assurait le succès de leur mission.

Néanmoins, comme les époques et les intervalles temporaires des douze tchong-ki anciens coïncident à peu près, quoique non exactement, avec l'arrivée du soleil vrai aux douze divisions grecques de l'écliptique que les missionnaires européens leur avaient définitivement substituées, ils ont aussi indiqué ces anciens tchong-ki, dans leurs ouvrages, par les mêmes signes grecs, en se bornant à spécifier qu'on doit alors les interpréter à la chinoise. Mais cette identité de notation, appliquée à des choses dissemblables, introduit dans l'exposé historique un principe perpétuel de confusion qui rend l'appréciation exacte des résultats beaucoup plus pénible, et qui est surtout très propre à les faire mal interpréter. C'est pourquoi, dans ce qui va suivre, je désignerai les anciens tchong-ki équatoriaux par les signes grecs affectés d'un zéro, comme indice spécial ; ce qui suffira pour marquer leur différence, en rappelant leur analogie avec les dodécatémories écliptiques de notre astronomie européenne.

Les tchong-ki et les tsie-ki chinois ont des noms propres qui expriment des circonstances physiques et météorologiques attachées aux vingt-quatre phases de l'année solaire qui y correspondent. On les voit déjà tous rapportés dans le Tcheou-chou, c'est-à-dire livre des Tcheou, qui fut trouvé, au IIIe siècle de l'ère chrétienne, dans un ancien tombeau, avec des mémoires de cette dynastie. Ils y sont joints à la règle d'intercalation des lunes que Gaubil attribue à Tcheou-Kong, et au système de division des saisons chinoises, qu'il croit, non sans vraisemblance, remonter encore plus haut que cet habile astronome. M. Stanislas Julien a eu la bonté de chercher ce précieux document à la Bibliothèque royale, où il se trouve compris dans un volumineux recueil d'ouvrages détachés. Il l'a remis à mon fils qui m'en a fait la traduction. Elle est complètement conforme à la citation de Gaubil. Les vingt-quatre noms sont les mêmes qu'on emploie aujourd'hui, et ils sont aussi rapportés dans le même ordre ; ce qui prouve qu'on n'y a rien changé depuis ces anciens temps. Le texte les partage en quatre groupes qui contiennent chacun trois intervalles de tchong-ki, et forment les saisons chinoises, dont la succession se traduit ordinairement par les divisions européennes : printemps, été, automne, hiver. Mais celles-ci, limitées par les équinoxes et les solstices, sont purement artificielles, faisant, par exemple, commencer l'hiver après le retour des grands froids, et l'été, après le retour des grandes chaleurs. Au lieu que les quatre divisions chinoises, pratiquement adaptées aux phénomènes réels, ont leur milieu, non leur commencement, dans ces quatre grandes phases de l'année solaire. Pour apprécier la justesse de cet arrangement, il faut déterminer le climat auquel il s'applique. L'époque même du texte cité le place entre 34° et 40° de latitude boréale, dans les provinces de Honan, Chansi, Chensi, où la cour chinoise a toujours résidé jusqu'à l'avènement des Han à l'empire en —206. Or, par une concordance bien remarquable de la simple expérience avec les plus savantes théories, les trois mois solaires qui composent chaque saison chinoise, sont, à quelques jours près, ceux que M. de Humboldt a cru devoir réunir pour fixer les quatre grandes phases de température moyenne d'une année solaire, dans des climats de cette espèce. Et si l'on examine les résultats thermométriques qu'il donne pour Pékin par exemple, on reconnaîtra qu'ils sont en parfaite harmonie avec ce mode de répartition. Je joins au présent article une figure qui représente la distribution des tchong-ki et tsie-ki chinois dans tout le cours d'une année solaire, avec les significations météorologiques de leurs noms propres, et l'indication de ceux qui servent de limites aux saisons physiques chinoises, tels que le texte du Tcheou-chou les définit Le système des tchong-ki et des tsie-ki est orienté à la chinoise. Cette orientation les place conformément à l'ordre de succession suivant lequel ils se présenteraient dans leurs passages au méridien, et tels aussi qu'on les verrait sur un globe céleste placé en concordance avec le ciel sous une latitude de 34° à 40°.

Distribution des tchong-ki et tsie-ki temporaires chinois, placés et orientés dans l'année solaire, avec l'indication des circonstances météorologiques que leurs noms expriment,  et la délimitation des quatre saisons chinoises du Tcheou-chou.
Distribution des tchong-ki et tsie-ki temporaires chinois, placés et orientés dans l'année solaire, avec l'indication des circonstances météorologiques que leurs noms expriment, et la délimitation des quatre saisons chinoises du Tcheou-chou.

Plusieurs des noms propres rapportés dans ce tableau avaient été jusqu'ici traduits imparfaitement, ou inexactement ; M. Stanislas Julien en a restitué le sens grammatical, qui les met dans une complète harmonie avec les phases de l'année rurale auxquelles les divisions correspondantes sont attachées. Cette concordance me porterait à croire que la qualification de petite plénitude exprimée par le tchong-ki Siao-man, s'applique au commencement de la formation des grains après la floraison. Les conditions d'après lesquelles j'ai orienté le tableau m'ont été données par l'association constante que les Chinois ont établie entre les quatre grandes phases solaires et les quatre points cardinaux.


*

Les neuf routes de la lune

Lors du rétablissement de l'astronomie sous les Han, on voit les astronomes fort occupés de retrouver ce qu'ils appellent les neuf routes de la lune, qu'ils disent avoir été autrefois connues et employées pour prévoir les éclipses, mais qui sont maintenant perdues. Or, mon fils a trouvé, dans le Wen-hian-thong-kao de Matuanlin, un passage textuellement extrait de l'astronomie des Han, où l'on rapporte ce qu'ils entendaient par ces neuf routes ; et, conformément à l'habitude des Chinois de reproduire toujours les mêmes idées, il a retrouvé le même passage dans l'encyclopédie japonaise avec une figure qui en sera, si l'on veut, un commentaire : je la rapporte à la suite du présent article, et j'y ai fait aussi quelques rectifications de détail qui m'ont paru nécessaires pour l'accorder avec le texte de Matuanlin.

On voit alors qu'une des neuf routes mentionnées est d'abord le chemin jaune ou l'écliptique. Les huit autres semblent désigner autant de positions de l'orbe lunaire, diamétralement opposées pour la situation des nœuds, mais conservant la même direction du mouvement propre, ce qui les suppose opposées pour l'inclinaison sur l'écliptique. Deux placent la ligne des nœuds sur les équinoxes, deux sur les solstices ; les quatre autres, à 45 degrés de ces points. Elles sont désignées par des couleurs différentes. Il y en a deux bleues, dans lesquelles la lune traverse l'écliptique en marchant vers l'est ; deux rouges, où son passage s'opère au nœud en marchant vers le sud ; deux blanches, où il a lieu en marchant vers l'ouest ; deux noires, où il & lieu en marchant vers le nord. Ces couleurs sont réparties de manière que les routes qui coupent l'écliptique aux mêmes points par leurs nœuds opposés, avec des sens ascendants ou descendants de mouvement propre, ont des couleurs différentes. Une pareille construction admet donc évidemment que les nœuds de l'orbe lunaire sur l'écliptique ne sont pas fixes, et parcourent successivement tout le tour de ce cercle. Rien, à la vérité, ne prouve rigoureusement que cette remarque fût antérieure aux Han, quoiqu'ils la rapportent comme ancienne. Mais il serait très peu naturel qu'elle n'eût pas été faite bien avant eux, lorsqu'on observait depuis si longtemps la lune au méridien, qu'on la comparait aux étoiles, et qu'on devait ainsi, forcément, voir que sa route mensuelle se déplaçait sur l'écliptique par un mouvement continu de rétrogradation. En effet, il suffisait pour cela de construire l'orbite de chaque mois, en portant les positions observées sur un globe céleste ; car la direction diverse de ces orbites, après quelques mois, se manifestait d'elle-même, ainsi que le sens rétrograde de leur mouvement. Et, en continuant de les suivre ainsi, on ne pouvait manquer de voir que leur intersection avec l'écliptique, ce que nous appelons le nœud, revenait au même point de ce cercle, après un intervalle de 18 ans et environ 7 mois, ou, plus exactement, après 6.798 jours. Or, il ne paraît pas douteux que les Chinois ont possédé très anciennement des globes célestes dont leurs observations de passages méridiens et de distances polaires leur fournissaient, en effet, tous les éléments : et ils ont dû naturellement s'en servir, pour suppléer, par des constructions graphiques, à la trigonométrie sphérique qui leur manquait. Maintenant, la rétrogradation de l'orbite lunaire étant connue, des astronomes qui observaient continuellement la lune devaient très bien voir, par leurs observations mêmes, laquelle de ses routes, pour me servir de leur terme, elle suivait actuellement. Ils connaissaient de même aussi, par observation, la vitesse de son mouvement actuel parmi les étoiles, indépendamment de toute théorie. Ils pouvaient donc bien prévoir, à peu de distance il est vrai, les cas où cette direction et cette vitesse allaient conduire la lune dans des conditions écliptiques ou non écliptiques, lorsqu'elle arriverait à la conjonction ou à l'opposition la plus prochaine. Et il ne fallait pas beaucoup d'habileté pour étendre cette prévision à quelques mois d'avance, surtout en s'aidant des registres d'observations antérieures, par lesquels on pouvait voir que des éclipses étaient ou n'étaient pas arrivées dans des positions analogues du soleil, de la lune et de son nœud, ce qui se reproduit, en effet, approximativement après la période chaldéenne de 18 ans et 10 ou 11 jours, en faisant l'année solaire de 365,25 jours. Cette facilité de prévision à court intervalle, fondée sur la seule continuité des observations célestes, et sur la nature spéciale de ces observations, me paraît expliquer de la manière la plus simple ce qui excite, au premier aperçu, tant de surprise et même de doute, savoir : que les Chinois aient pu très anciennement, sans aucun calcul théorique, prédire, pour de courts intervalles, les éclipses de lune, et même, avec plus de hasard sans doute, celles du soleil ; du moins, lorsque les astronomes remplissaient exactement les fonctions de leur charge, qui étaient d'observer le ciel assidûment, tous les jours ou toutes les nuits, sans interruption.

Voici d'abord le texte de Matuanlin, extrait de l'astronomie des Han, tel que mon fils me l'a traduit (voyez le Wen-hian-thong-kao, livre 280, p. 11) :

« La lune a neuf chemins : deux sont noirs et sortent au nord de la route jaune (l'écliptique), deux sont rouges et sortent au midi de la route jaune, deux sont blancs et sortent à l'ouest de la route jaune, deux sont bleus et sortent à l'est de la route jaune.
Aux époques dites commencement du printemps, milieu du printemps, la lune suit, à l'orient, les chemins bleus.
Aux époques dites commencement de l'automne, milieu de l'automne, elle suit, à l'occident, les chemins blancs.
Aux époques dites commencement de l'hiver, sommet de l'hiver, elle suit, au nord, les chemins noirs.
Aux époques dites commencement de l'été, sommet de l'été, elle suit, au midi, les chemins rouges. »

Tout ce texte est reproduit littéralement dans l'encyclopédie japonaise, livre Ier, p. 11. On y a joint une figure qui distribue les huit routes propres de la lune, comme je l'ai dit dans le texte de l'article. Cette figure place les nœuds des routes aux points de l'écliptique que j'ai indiqués. En cela elle est conforme au texte qu'elle accompagne ; mais on ne donne aucune explication sur la signification astronomique des neuf routes, ni sur le déplacement de l'orbite que leur succession semble indiquer. Les flèches annexées à chaque nœud ont été ajoutées par moi, pour indiquer le sens de mouvement que le texte y attache, et qui, en se continuant sur chaque orbite jusqu'à l'autre nœud, produit les oppositions de sens que la figure montre sur les orbites successives dans ces points communs où la nature du nœud est intervertie.


*

Téléchargement

biotjb_chronochinois.doc
Document Microsoft Word 1.7 MB
biotjb_chronochinois.pdf
Document Adobe Acrobat 1.4 MB